Petite histoire de mon Nikonos V

Le Nikonos V est un lointain héritier du Calypso Phot Spirotechnique, [size=9]né à son catalogue (1961) à la suite d'une
collaboration avec l'ingénieur belge Jean de Wouters.


(credit photo http://frogmanmuseum.free.fr/)

Quelques temps plus tard, le brevet fut vendu la Nippon Kogaku K.K. devenu par la suite "Nikon". Il devint en 1963 le "Calypso/Nikkor" pour l'Europe, le "Nikonos II" (1968) pour les US et le Japon.


Calypso/Nikor et Nikonos II (crédits photos http://nikonimaging.com/)

La famile des Nikonos évolua ensuite en 1975 avec le Nikonos III avec un nouveau système d'entrainement du film qui était capricieux, puis le Nikonos IV en 1980 avec une mesure TTL du flash.


Nikonos III et IV (crédits photos http://nikonimaging.com/)

Le Nikonos V (1983) était un évolution avec un mode automatique d'exposition en TTL. Il fut présenté en noir-orange ou kahki comme le mien. La fabrication fut discontinuée officiellement par Nikon en 2001 en raison des vente insuffisante. En 1992 Nikon lança le Nikonos RS premier relex sous marin sans caisson (resistance à 100M). Très onéreux il fut le dernier des Nikonos argentique. Il n'y pas eu de Nikonos numérique...



Le Nikonos V a une résistance éprouvée à minimum 50m, des objectifs interchangeables (35mm f 2.8 de base) et était la partie centrale de tout un système photo sous-marin. Je l'ai acheté ici en 1990 dans ce magasin qui doit exister encore à Tokyo, Shinjuku dori Est.



Je n'avais pas l'idée de le faire plonger à l'époque, ce fut un achat presque pour le plaisir dela collection. J'utilisais en voyage un appareil nettement plus léger, amphibie aussi, motorisé avec un dos dateur (marché japonais uniquement): le Fuji-HDM





Excellent optique, il donait de très bon résultat sur film négatif couleur (modernisés à cette époque) comme ce cliché pris un matin à Kyushu dans une ville volcanique baignée par la vapeur (Beppu).



Je me suis peu servi de mon Nikonos mais c'est un des AP que j'affectionne particulièrement



Lors mes plongées récentes à Cassis, je me suis senti suffisament à l'aise sous l'eau pour tenter de m'en servir avec un film négatif couleur 800 ASA. Par 25 m de fond un matin ensoleillé de Juin, à f 4,5 l'automatisme donnait 125-250s en lumière ambiante. Négatifs développé et passés au scanner (EpsonV100 Photo).




Pour la cirsconstance, je l'avais équipé d'une attache spirale et assuré le cache de l'objectif par un cordon nylon. A la mise à l'eau (saut droit) il était dans la poche gauche de ma stab). Mieux vaut se faire passer les appareils du bateau une fois mis à l'eau quand même...A vrai dire je n'avais aucun doute sur sa résistance (joints nitrile, appareil ayant très peu servi).

















Un long chemin depuis 1961 et le Calypso Phot! Le gros problème, outre la lourdeur de l'usage de films argentiques à développer et à scanner, c'est l'absence de mise au point automatique rendant la prise de vue plutôt aléatoire...

J'attend de chez Plongimage un montage de ce type qui n'est pas à proprement parlé d'un retour de Nikon en photo-marine, mais un caisson Fantasea pour un Coolpix FL11...résistance à 60m (7 atm) avec garantie anti-noyade...


A quand le retour du Nikonos en version numérique?

Marc

cool revue ! belle bête ce nikonos.

Merci pour ce post bourré d'informations.

Achètes-tu en même temps le caisson et l'APN ou possèdes-tu déjà le Nikon ?

Je me pose cette question pour une raison : il me semblait que les meilleurs en terme de haute sensibilité sont Fuji, or dans l'eau il n'y a pas plein de lumière, je m'attendais plutôt au à un F31 ou un F40 associé à un caisson dans le cas d'un achat du pack complet.

Bon bin bonne

PS : je ne cherche pas à lancer une guerre Nikon/Fuji c'est vraiment de la curiosité technique.

PS2 : désolé si j'ai x tests d'APN en retard

Merci Marc pour cette retrospective passionnante je voudrais revenir quelques instants sur le précurseur de la famille Nikonos, le Calypso Phot et son génial inventeur Jean de Wouters

C'est en 1951 En 1961 que l'ingénieur aéronautique belge rend visite a la Spirotechnique a Levallois Perret pour présenter son invention revolutionaire : le premier appareil de photo étanche par construction : le Calypso-Phot.

La Spirotechnique signe avec de Wouters un accord pour sa distribution qui en confie la fabrication à un petit atelier niçois.
Faute de pouvoir exploiter la trouvaille au mieux de ses possiblités, et surtout faute d'artisans français capables de produire les optiques que le Calypso semblait être capable d'accueillir, les dirigeants de La Spirotechnique décidèrent de céder le brevet à une entreprise japonaise en pleine croissance, la Nippon Kogaku K.K. (la Nikon Corporation d'aujourd'hui), qui s'intéressait de près à la technologie des appareils-photo sous-marins, et qui trouva probablement opportun de jeter un oeil à ce que la fleur des explorateurs de l'époque était capable de produire.

Le brevet du Calypso fut donc vendu aux Japonais et le petit appareil devint le "Calypso/Nikkor" pour l'Europe, le "Nikonos" pour les US et le Japon.



le système d'ouverture tres particulier et conservé jusqu'au Nikonos III



l'appareil hors de son corps



Caractéristiques techniques du Calypso Phot :

Format 24x36, objectif M.Berthiot 35 mm, ouvrant à 3,5 .

Viseur colimaté - Ingénieuse échelle de profondeur de champ, prise de flash

Etanche par construction , donné pour un profondeur de 60 mètres , mais utilisé jusqu'a 120 mètres par certains utilisateurs sans aucun problemes.

a noter le tres particulier système d'étancheité : l'appareil est glissé dans un corps rigide verticalement et l'etanchéité est assuré par un grand joint torique. L'ouverture de l'appareil impose de retirer l'objectif pour de se servir des deux petits leviers qui font aussi office d'attache dragone pour sortir le corps de l'appareil.

ce corps en aluminium de contient aucun mécanisme et porte seulement la prise de synchonisation du flash

Autre innolvation majeure (et breveté) l'objectif monté dans un caisson particulier qui assure son étanchéité, celui ci est monté flottant sur ressorts : la pression pouvant deformer le corps de l'appareil si l'objectif en etait solidaire la distance plan film/objectif changerai, De Wouters invente une fixation mobile particuliere permettant au caisson rigide de se déformer tout en mainteant une parfaite tenue tu tirage.

Lorsque Nikon décide d'acheter la licence de fabrication a la Spirotechnique Jean de Wouters est egalement embauché et pars travailler au Japon pour 1 an (de 1964 a 1965) : Le mécanisme unique du Calypso Phot etonne les Ingénieurs Nikon qui irront jusqu'a affirmer que la conception etait revolutionnaire et ne pouvait avoir été pensée par un fabricant d'appareil photo ... ce qui etait parfaitement vrai !

On peut sembler surpris du choix de la Spirotechnique de vendre la licence de fabrication , mais la socièté Française n'a pas manqué de réalisme en comprenant bien vite a quel point le Calipso Phot avait un potentiel extraordinaire, et de la difficulté de fabriquer cet appareil en France que cela soit pour le choix des objectifs ou de la capacié industrielle. Le choix de Nikon fut donc logique d'autant que la Spirotechinque assura pour un temps la distribution exclusive en Europe.

Le Calypso Phot est aujourd'hui un appreil rare et prisé , fabriqué en tres faible nombre d'exemplaire et qui marque un jalon important de l'histoire photographique subaquatique

JM

Merci JM. Tes infos complètent bien! Bravo pour cette pièce de collection en très bon état.



Pour Totof : oui c'est un ensemble caisson + APN. Le caisson Fantasea
pour ce modèle vient d'être lancé. Le capteur du FL11 est clairement
une entrée de gamme (800 ISO). Les capteurs au dessus donneront facile
un ou deux diaphrammes de plus ce qui n'est pas négligeable comme tu le
fais remarquer. A tord sans doute, je voulais partir sur du petit et du
pratique mais avec un caisson 60m. le P5000 tourne qu'avec une batterie
lithium que je ne voulais pas (le FL11 tourne avec des simples "AA").

marc_wl a écrit:Merci JM. Tes infos complètent bien! Bravo pour cette pièce de collection en très bon état.



Pour Totof : oui c'est un ensemble caisson + APN. Le caisson Fantasea
pour ce modèle vient d'être lancé. Le capteur du FL11 est clairement
une entrée de gamme (800 ISO). Les capteurs au dessus donneront facile
un ou deux diaphrammes de plus ce qui n'est pas négligeable comme tu le
fais remarquer. A tord sans doute, je voulais partir sur du petit et du
pratique mais avec un caisson 60m. le P5000 tourne qu'avec une batterie
lithium que je ne voulais pas (le FL11 tourne avec des simples "AA").

Merci.

j'attends les photos avec impatiente...