Post processing

Le traitement de l'image après la prise de vue peut être (est) effectuée en général par l'appareil photo numérique. Jusqu'à présent je préférais laisser faire le job à mon Canon G10 pour plusieurs raisons : taille mémoire et temps de transfert vers la carte SDD plus long, jamais pris le temps de me coller à traiter des fichier RAW. Je me contentais de corrections et de retouches en utilisant iPhoto sur Mac.

Avec le Sony A7, je me enfin décidé à regarder de plus près le post-traitement des images, d'abord en comparant les résultats entre ce fait l'APN et les fichiers bruts qu'on peut stocker en parallèle. Le post-traitement est un possibilité considérable d'interprétations multiples d'une image non dégradative et aux multiples versions possibles (les logiciels de traitements gardent toujours le fichier maître inchangé). Muni de deux logiciels principaux, Aperture 3.5 d'Apple et Lighroom 5.4 d'Adobe, voici quelques exemples simples à partir de clichés récents :

1er exemple : Le château d'eau de Comlombier-Saugnieu (près de Chamagnieu et l'aéroport de Lyon St Exupéry). En rentrant de plongée à Chamagnieu mon oeil se porte sur ce champs de marguerites et de fleurs bleues au pieds du château d'eau. Il est environ 19h et le soleil est incliné sur l'horizon. Je prend plusieurs clichés avec le Minolta MC-Rokkor PF 58 mm des années 60 à f/11 pour avoir un maximum de profondeur de champs (c'est le cas de le dire...   ). La sélection de température de couleur est resté sur "nuageux" ce qui n'est pas approprié ici et réchauffe la T° de couleur inutilement. Ce paramètre est enregistré dans le fichier ARW (le RAW du Sony), mais il n'est sera tenu compte que lors de la conversion du fichier en image affichable. Un fois le fichier transféré sur mon Mac la conversion peut effectuée par Aperture ou Lightroom qui a des protocoles Sony A7 par défaut. Voici le cliché de base en format compressé JPEG exporté sur Flickr en plein format 6000x4000 pixels

Dates

Date de prise de vue : 4 mai 2014 à 5.09 (CEST)
Ajoutée le 10 mai 2014 à 10.22 (CEST)
Données Exif

Caméra Sony Alpha a7
Exposition 0,005 sec (1/200)
Ouverture f/11
Longueur focale 58 mm
Vitesse ISO 100
Détection du degré d'exposition 0 EV
Flash Off, Did not fire
X-Resolution 72 dpi
Y-Resolution 72 dpi
Viewing Conditions Illuminant Type D50
Measurement Observer CIE 1931
Measurement Flare 0.999%
Measurement Illuminant D65
Photometric Interpretation Color Filter Array
Orientation Horizontal (normal)
Software Aperture 3.5.1
Date and Time (Modified) 2014:05:04 17:09:09
Exposure Program Aperture-priority AE
Date and Time (Original) 2014:05:04 17:09:09
Date and Time (Digitized) 2014:05:04 17:09:09
Compressed Bits Per Pixel 8
Brightness Value 2.81015625
Max Aperture Value 1.0
Metering Mode Multi-segment
Light Source Cloudy
Color Space sRGB
Custom Rendered Normal
Exposure Mode Auto
White Balance Manual
Digital Zoom Ratio 1
Focal Length (35mm format) 58 mm
Scene Capture Type Standard
Contrast Normal
Saturation Normal
Sharpness Normal
Lens Model MC-Rokkor PF
XMPToolkit XMP Core 5.4.0
Lens ID 65535
Lens Minolta MF
Flash Compensation 0
Creator Tool Aperture 3.5.1

Je suis assez déçu du résultat. L'ambiance que j'avais perçu n'est pas bien traduite. Le bleu des fleurs ne sort pas et l'image est sous exposée. La température de couleur est trop "chaude". Je décide donc de deux choses : 1) de corriger l'exposition de +120%  et de convertir en noir et blanc avec la simulation d'un filtre rouge pour assombrir le ciel et j'éclaircis les ombres dans Aperture; 2)  et je monte la température couleur pour aller à la limite du bleu. Je pousse un peu l'éclat des couleurs de 20%. On peut pousser encore le bouchon plus loin (4ème cliché) en éclaircissant les ombres et en assombrissant les hautes luminosités. (Les clichés sont liés sur Flickr et clickables)




Le 4ème cliché devient franchement artificiel mais le 3ème est finalement proche de ce que j'avais perçu sur place.

2ème exemple : La Primatiale St Jean à Lyon. Le cliché est pris hier vers 16h, la luminosité est très changeante en raison des nuages qui sont parfois clairsemés laissant passer les rayons du soleil. Je photographie avec un objectif manuel Minolta MD 24 mm f/2.8 des années 80.

Dates

Date de prise de vue : 9 mai 2014 à 1.59 (CEST) (modifier)
Ajoutée le 10 mai 2014 à 11.39 (CEST) (modifier)
Données Exif

Caméra Sony Alpha a7
Exposition 0,005 sec (1/200)
Vitesse ISO 100
Détection du degré d'exposition 0 EV
Flash Off, Did not fire
X-Resolution 240 dpi
Y-Resolution 240 dpi
Coded Character Set UTF8
Digital Creation Time 13:59:15
Digital Creation Date 2014:05:09
Date Created 2014:05:09
Time Created 13:59:15
Viewing Conditions Illuminant Type D50
Measurement Observer CIE 1931
Measurement Flare 0.999%
Measurement Illuminant D65
Photometric Interpretation RGB
Software Intensify 1.0.1
Date and Time (Modified) 2014:05:10 11:24:52
Exposure Program Aperture-priority AE
Sensitivity Type Recommended Exposure Index
Recommended Exposure Index 100
Date and Time (Original) 2014:05:09 13:59:15
Date and Time (Digitized) 2014:05:09 13:59:15
Brightness Value 2.4703125
Max Aperture Value 1.0
Metering Mode Multi-segment
Light Source Unknown
Color Space sRGB
Focal Plane X-Resolution 1675.257426
Focal Plane Y-Resolution 1675.257426
Custom Rendered Normal
Exposure Mode Auto
White Balance Auto
Digital Zoom Ratio 1
Scene Capture Type Standard
Contrast Normal
Saturation Normal
Sharpness Normal
Lens Model 24 mm f/2.8 (MD series III)
XMPToolkit XMP Core 5.4.0
Creator Tool Intensify 1.0.1
Lens Minolta MF

Le 24 mm est un objectif "grand angle" à la limite du très grand angle laissant filer les géométries dans les perspectives rapidement. Le contrôle des perspectives est très délicat. Inévitablement la cathédrale "penche". Après un contrôle avec mon Autometre Minolta de l'exposition je juge que le système d'exposition en mode "priorité à l'ouverture" se débrouille parfaitement et je laisse faire à entre f/11 et f/16 de diaphragme.

Le post-traitement peut inclure dans Lightroom (pas trouvé pour Aperture mais il doit y avoir peut un module plut-in spécifique) le redressement des perspectives. Je réalise donc l'opération directement après le "développement". La différence d'exposition entre le ciel et la scène est très forte en raison de la diffusion dans les nuages. Si les nuages sont presque OK, le reste est sous exposé. La situation se travaille de différente façon en éclaircissant les ombres. Là encore c'est une question de goût et d'interprétation.



Coorection des perspectives (mode "Auto" de Lightroom)



Saturation des ombres (70% de l'effet) et renforcement de l'exposition des ombres


Saturation des ombres (100% de l'effet).

Voici un autre exemple voisin :




ou cet autre




J'ai regroupé dans cette album Flickr quelque traitements partant des valeurs par défaut et en allant sur différentes variantes :

https://www.flickr.com/photos/jmarcdive/sets/72157644188524889/

À l'ancienne, quoi. Avec un tel capteur, il serait dommage de ne pas s'amuser.

Eh oui. En argentique, on avait 3 niveaux d'interventions :

1- A la prise de vue pour le contrôle de l'exposition sur le couple diaphragme / vitesse d'obturation (on avait pas la possibilité de changer les ISO en cours de film, la température de couleur pouvait se corriger par des filtres à la prise de vue)

2- Au développement pour obtenir l'original (négatif ou négatif inversé) qui était un peu l'équivalent du fichier RAW

3- Au tirage où on pouvait contrôler le contraste (qualité des papiers photosensibles), la température de couleur (par filtrage de la lumière de l'agrandisseur), "retenir" des zones (masques), voir corriger certaine géométries de perspectives

Aujourd'hui le niveau 1 comportent en plus la sensibilité du capteur, variable dans des gammes hallucinantes, au niveau 2 et 3 on a des possibilités infinies de corrections de la couleur, de toutes sortes de distorsions géométriques ou chromatique, on peut passer de la couleur au noir et blanc, faire tous les virages colorés imaginables avec zéro chimie ...

Si tu me permets une parenthèse au passage: je vois dans tes réglages que ton appareil est en mode colorimétrique sRGB. Si tu es soucieux du détail et que tu imprimes tes clichés, je te recommande de changer pour le mode Adobe RGB. Tu auras plus de nuances et d'informations dans les demi-teintes sur tes fichiers RAW, le spectre Adobe RGB étant plus grand. Par contre si tu utilises tes images principalement sur écran et web, alors l'espace sRGB est universel, standard et suffisant.

Note qu'il est tout à fait possible de convertir en post une image Adobe RGB vers sRGB pour un meilleur rendu écran, par contre l'inverse n'apporte rien puisque l'espace sRGB contient moins de couleur que l'Adobe RGB.

Merci pour le tuyau que j'ignorais en effet. Je viens de commuter le boitier dans ce mode AdobeRGB   

très sympa   ça donne un petit côté HDR

Intéressant... Je n'avais pas encore réalisé qu'il y avait une correction "auto" pour les perspectives dans lightRoom.

Je viens d'essayer... et c'est pas mal du tout.
Par contre je me méfie un peu plus des réglages ombres/hautes lumières, qui donnent souvent un coté HDR un peu "artificiel" que j'essaye d'éviter en paysage, sauf cas particuliers. Et encore je désature un peu derrière pour "calmer le jeu" :