Pita: Oceana
2 participants
Page 1 sur 1
Pita: Oceana
Il est difficile pour moi de vous présenter l'Oceana de Pita: sa vocation étant d'être la montre de plongée de l'extrême, seul un test en situation permettrait de porter un jugement sur sa valeur intrinsèque (confort d'utilisation, lisibilité, efficacité etc...) .
Comme je n'ai pas les moyens de procéder à une telle appréciation, j'ai souhaité vous la présenter sous un autre angle: celui de l'amateur d'horlogerie séduit par la démarche d'un professeur Géo Trouvetou qui invente, dans son atelier, une montre qui affiche une étanchéité surréaliste à 5.000 mètres soit 1.100 mètres de plus que la plongeuse automatique la plus avancée techniquement: la Deap Sea de Rolex.
Il est évident que pour arriver à de telles performances, il fallait sortir de la boîte logique et ne pas vouloir copier les recettes des montres de plongée traditionnelles.
Aniceto Pita est parti d'un constat: les points faibles des montres de plongée sont les parties qui communiquent avec l'environnement extérieur comme la couronne. Donc, plutôt que de les protéger, plutôt que de les renforcer, Pita a décidé de les éliminer. La montre se présente donc comme un bloc modulaire sans aucune communication entre les éléments internes de la montre et l'externe. Il n'y a ainsi pas de couronne.
Grâce aux deux systèmes brevetés (Pita-TSM, Time Setting Mechanism et PITA-RT, Remote Transmission) , le réglage de l'heure s'effectue par le fond de la montre qui peut être tourné grâce aux picots qui facilitent la prise en main. Le mouvement ETA 2678 a donc été retravaillé afin d'intégrer les deux systèmes.
La contrepartie de l'atteinte de cette impressionnante étanchéité est la lourdeur esthétique de l'Oceana: la montre est imposante (diamètre de 43mm) et surtout extrêmement haute (plus de 21mm). Cet embonpoint est dû au module interne du boîtier réalisé avec un acier de 3/4mm d'épaisseur et au verre bombé de près d'un centimètre d'épaisseur. Le matériau de ce verre est un polycarbonate choisi pour ses propriétés de déformation pouvant ainsi supporter une très grande profondeur.
La construction de l'Oceana se révèle donc pleine d'astuce. Mais l'esprit inventif d'Aniceto Pita se retrouve également dans le profondimètre chromatique qui séduit par sa simplicité. La trotteuse est remplacée par un élément tricolore. En fonction de la profondeur, le plongeur percevra une des trois couleurs et pourra donc deviner la plage dans laquelle il se situe. Ce profondimètre chromatique est purement indicatif mais a la vertu d'égayer le cadran qui serait sinon un peu triste. Les index, chiffres et aiguilles ont été dessinés sans fioriture et avec un seul souci: la lisibilité. L'objectif est atteint. Cependant, de façon très surprenante, les indications de la lunette ne sont pas luminescentes.
La montre est difficile à positionner correctement sur le poignet compte tenu de la taille et également des deux pièces situées au verso du boîtier qui empêchent le bracelet caoutchouc de trop tourner pour le protéger. La conséquence est qu'il faut un poignet vraiment imposant pour profiter de l'Oceana en dehors même de toute considération vis à vis de l'épaisseur de la montre. Mais à la limite, j'ai envie de dire que cela ne m'a pas totalement chagriné. L'Oceana se veut montre de l'extrême, la fonction créant la forme, son design est extrême.
Vous l'avez compris, j'ai été séduit, non pas par la montre à proprement parler (je me vois mal me promener avec un tel hamburger au poignet) mais par la démarche d'Aniceto Pita: une démarche différente, astucieuse et surtout personnelle qui va à contre-courant des méthodes utilisées par les grandes marques pour améliorer l'étanchéité des montres. Il y a dans cette Oceana un côté "invention dans un garage" qui est fort plaisant. Et puis, il faut bien l'avouer, l'Oceana est fort éloignée des canons esthétiques des montres traditionnelles des membres de l'AHCI, Pita ayant exploré un segment dans lequel les autres membres de l'Académie s'aventurent peu.
Comme je n'ai pas les moyens de procéder à une telle appréciation, j'ai souhaité vous la présenter sous un autre angle: celui de l'amateur d'horlogerie séduit par la démarche d'un professeur Géo Trouvetou qui invente, dans son atelier, une montre qui affiche une étanchéité surréaliste à 5.000 mètres soit 1.100 mètres de plus que la plongeuse automatique la plus avancée techniquement: la Deap Sea de Rolex.
Il est évident que pour arriver à de telles performances, il fallait sortir de la boîte logique et ne pas vouloir copier les recettes des montres de plongée traditionnelles.
Aniceto Pita est parti d'un constat: les points faibles des montres de plongée sont les parties qui communiquent avec l'environnement extérieur comme la couronne. Donc, plutôt que de les protéger, plutôt que de les renforcer, Pita a décidé de les éliminer. La montre se présente donc comme un bloc modulaire sans aucune communication entre les éléments internes de la montre et l'externe. Il n'y a ainsi pas de couronne.
Grâce aux deux systèmes brevetés (Pita-TSM, Time Setting Mechanism et PITA-RT, Remote Transmission) , le réglage de l'heure s'effectue par le fond de la montre qui peut être tourné grâce aux picots qui facilitent la prise en main. Le mouvement ETA 2678 a donc été retravaillé afin d'intégrer les deux systèmes.
La contrepartie de l'atteinte de cette impressionnante étanchéité est la lourdeur esthétique de l'Oceana: la montre est imposante (diamètre de 43mm) et surtout extrêmement haute (plus de 21mm). Cet embonpoint est dû au module interne du boîtier réalisé avec un acier de 3/4mm d'épaisseur et au verre bombé de près d'un centimètre d'épaisseur. Le matériau de ce verre est un polycarbonate choisi pour ses propriétés de déformation pouvant ainsi supporter une très grande profondeur.
La construction de l'Oceana se révèle donc pleine d'astuce. Mais l'esprit inventif d'Aniceto Pita se retrouve également dans le profondimètre chromatique qui séduit par sa simplicité. La trotteuse est remplacée par un élément tricolore. En fonction de la profondeur, le plongeur percevra une des trois couleurs et pourra donc deviner la plage dans laquelle il se situe. Ce profondimètre chromatique est purement indicatif mais a la vertu d'égayer le cadran qui serait sinon un peu triste. Les index, chiffres et aiguilles ont été dessinés sans fioriture et avec un seul souci: la lisibilité. L'objectif est atteint. Cependant, de façon très surprenante, les indications de la lunette ne sont pas luminescentes.
La montre est difficile à positionner correctement sur le poignet compte tenu de la taille et également des deux pièces situées au verso du boîtier qui empêchent le bracelet caoutchouc de trop tourner pour le protéger. La conséquence est qu'il faut un poignet vraiment imposant pour profiter de l'Oceana en dehors même de toute considération vis à vis de l'épaisseur de la montre. Mais à la limite, j'ai envie de dire que cela ne m'a pas totalement chagriné. L'Oceana se veut montre de l'extrême, la fonction créant la forme, son design est extrême.
Vous l'avez compris, j'ai été séduit, non pas par la montre à proprement parler (je me vois mal me promener avec un tel hamburger au poignet) mais par la démarche d'Aniceto Pita: une démarche différente, astucieuse et surtout personnelle qui va à contre-courant des méthodes utilisées par les grandes marques pour améliorer l'étanchéité des montres. Il y a dans cette Oceana un côté "invention dans un garage" qui est fort plaisant. Et puis, il faut bien l'avouer, l'Oceana est fort éloignée des canons esthétiques des montres traditionnelles des membres de l'AHCI, Pita ayant exploré un segment dans lequel les autres membres de l'Académie s'aventurent peu.
Invité- Invité
Re: Pita: Oceana
Nous connaissons nous en avions parlé ici http://www.forum-mdp.com/montres-de-plongee-dive-watches-f1/pita-oceana-t6887.htm?highlight=pita en janvier 2009 et ici http://www.forum-mdp.com/montres-de-plongee-dive-watches-f1/decouverte-pita-t12766.htm?highlight=pita en janvier 2010.
Egalement en décembre 2009 à l'occasion du Salon International de l'horlogerie de prestige à Paris http://www.forum-mdp.com/vos-galeries-photos-et-revues-pictures-and-reviews-f10/salon-international-de-l-horlogerie-de-prestige-a-paris-bis-t11839.htm?highlight=salon.
Lionel
Egalement en décembre 2009 à l'occasion du Salon International de l'horlogerie de prestige à Paris http://www.forum-mdp.com/vos-galeries-photos-et-revues-pictures-and-reviews-f10/salon-international-de-l-horlogerie-de-prestige-a-paris-bis-t11839.htm?highlight=salon.
Lionel
Invité- Invité
Re: Pita: Oceana
Je me doute bien que vous la connaissez, heureusement Je ne présente pas que des nouveautés, loin de là.
Cette Oceana a quand même une petite histoire. C'est une des montres du forum Relojes Especiales, la RE-3 en fait, dont le projet avait débuté l'été 2008. La montre que j'ai photographiée fait partie des 61 RE-3 délivrées aux membres de Relojes Especiales. Il ne s'agit pas d'une Oceana commercialisée ensuite donc.
Cette Oceana a quand même une petite histoire. C'est une des montres du forum Relojes Especiales, la RE-3 en fait, dont le projet avait débuté l'été 2008. La montre que j'ai photographiée fait partie des 61 RE-3 délivrées aux membres de Relojes Especiales. Il ne s'agit pas d'une Oceana commercialisée ensuite donc.
Invité- Invité
Re: Pita: Oceana
Merci pour cette (re)presentation de cette Pita.
le wristshot laisse transparaitre le design super-massif de cette montre.
le cadran est a mon sens tres reussi.
elle n'est deja pas aussi enorme que la rolex qui descendit a -11000m ds les annees 50.
en fait, une 1000m avec les memes solutions techniques aurait un profil beaucoup plus fin et en serait d'autant plus desirable, je crois.
le wristshot laisse transparaitre le design super-massif de cette montre.
le cadran est a mon sens tres reussi.
elle n'est deja pas aussi enorme que la rolex qui descendit a -11000m ds les annees 50.
en fait, une 1000m avec les memes solutions techniques aurait un profil beaucoup plus fin et en serait d'autant plus desirable, je crois.
_________________
time2tic- Alopias Vulpinus (Membre honoraire)
- Nombre de messages : 12201
Age : 112
Localisation : Russie
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Pita: Oceana
Merci pour cette revue détaillée de cette montre vraiment bien étrange !(pas du tout à mon gout ,mais remarquable dans sa réalisation !) Comme tu le dit "sortie du cerveau d'un Géo trouvetout"
_________________
Un sous-marin,pour une baleine,c'est un gros suppositoire. JEAN CARMET
françois assay- Rhincodon typus
- Nombre de messages : 4981
Age : 61
Localisation : Le Raincy
Date d'inscription : 03/04/2009
Re: Pita: Oceana
J'ai beaucoup discuté aussi avec Mrs Pita père et fils et je n'ai pas du tout été convaincu par leurs solutions technique ni par leur connaissance de la plongée.
L'eau pénètre entre les deux boitiers mais il n'est pas prévu de démontage pour le nettoyage. Donc risque de dépôts voir de dépôts salin créant dans le temps un possible couple électrolytique. A surveiller de près.
Mais mes amis cette montre est la seule au monde (et certainement dans l'univers et même ailleurs) que l'on puisse régler à 5000m. Une équipréssion supporterait sans problème la manipulation de sa couronne à 1100 bar. Déjà à 30 bars il ne reste plus beaucoup de plongeur. Quelques pro de la Comex...
La réflexion suivante de M Pita m'a beaucoup déçu.
Grâce à sa technologie sans joint il n'y a pas besoin de remplir la montre.... d'hélium.
On ne remplie pas les montres de plongée d’ hélium.
Encore un détail, je ne voie pas comment régler sa montres serrée sur la combie sans la retirer et je n'enlèverai pas ma montre sous l'eau pour la régler, surtout avec des gants.
Tout ceci dit, la montre a un look très personnel, elle est bien finie et présente des solution techniques différentes voir amusantes.
L'eau pénètre entre les deux boitiers mais il n'est pas prévu de démontage pour le nettoyage. Donc risque de dépôts voir de dépôts salin créant dans le temps un possible couple électrolytique. A surveiller de près.
Mais mes amis cette montre est la seule au monde (et certainement dans l'univers et même ailleurs) que l'on puisse régler à 5000m. Une équipréssion supporterait sans problème la manipulation de sa couronne à 1100 bar. Déjà à 30 bars il ne reste plus beaucoup de plongeur. Quelques pro de la Comex...
La réflexion suivante de M Pita m'a beaucoup déçu.
Grâce à sa technologie sans joint il n'y a pas besoin de remplir la montre.... d'hélium.
On ne remplie pas les montres de plongée d’ hélium.
Encore un détail, je ne voie pas comment régler sa montres serrée sur la combie sans la retirer et je n'enlèverai pas ma montre sous l'eau pour la régler, surtout avec des gants.
Tout ceci dit, la montre a un look très personnel, elle est bien finie et présente des solution techniques différentes voir amusantes.
Invité- Invité
Re: Pita: Oceana
Je trouve cela pas mal les "endlinks" fixes qui remontent sur la lunette et qui la protègent d éventuels chocs.
En plus c est Catalan donc j aime.
En plus c est Catalan donc j aime.
Invité- Invité
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|