Stage Sentinel à Roussay dans le 44
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Stage Sentinel à Roussay dans le 44
Il y a quelques semaines, j'ai partagé une pizza avec un groupe de stagiaires sur Sentinel à Saint-Cyr dans le Var. Le petit groupe était chapeauté par un des pontes de la plongée version recylceur, mister Paul Lijnen. Thierry, un ami, y était pour valider sa formation instructeur. Depuis l'idée d'un stage me grattait un peu... enfin ça démangeait même carrément
Rendez-vous pris avec Thierry pour passer une petite semaine à Roussay.
Au programme, essai de la machine et plus si affinités avec la bêêêête. J'avais pris soin de prévenir les MDPiens du crus histoire de causer un peu tocantes pendant le séjour et de mettre des visages sur nos pseudos.
Arrivé dimanche, j'attaque la formation lundi matin. 2 heures de théorie sur les recycleurs et la machine pour commencer. Le principe de base est assez simple : quand un homme respire, il inspire un mélange (on va arrondir pour la suite, mille excuses aux puristes) fait à 21% d'02 (oxygène) et de 79% de N2 (diazote). Quand il expire, il rejette 17% d'O2, 4% de CO2 (dioxyde de carbone) et 79% de N2.
L'idée du recycleur fermé ou CCR (Closed Circuit Rebreather) est de ne pas rejeter les 17% d'02 encore bons pour le service dans la nature mais de les maintenir dans la boucle respiratoire.
Pour maintenir un mélange respirable, il faut prélever le CO2 (c'est le travail de la chaux sodé contenue dans le canister, le tube entre les bouteilles) et ajouter de l'O2 pour compenser les 4% manquants.
Le recycleur comprend une seconde bouteille de diluant pour maintenir le volume respiratoire et diluer l'02.
Le Sentinel est un recycleur CCR récent, plutôt pas mal pensé. Les poumons sont dans le dos contrairement à ce qu'on peut voir sur les Inspirations ou les Megalodons. Il est homologué CE, propose une sacré batterie de sécurités électroniques, un pré-dive check complet et assité et une déco intégrée par le biais du VR3. Au rayon des moins, je dirais que l'absence de valve de surpression rend la remontée sur bail-out un peu chaude
Je vais arrêter là le bla bla "technique" et vous livrer les impressions de ma semaine.
La première plongée s'apparente plus à un baptême. Je reçois une aide précieuse lors de l'équipement. Pour vous donner une idée :
- la machine avec ses bouteilles : 30 kg
- 3 kg de plomb sur la machine
- un gilet de lestage de 7 Kg
- un bloc S80 de bailout, 15-16 Kg avec la robinetterie
Total : au minimum 55 Kg à trainer jusqu'à l'eau. Perso, je pèse dans les 70 Kg pour un petit 1m72. J'ai cru être devenu une mule...
Une fois dans l'eau, la machine est en tout automatique. Ca ne se passe pas mal du tout. Rien à gérer à ce niveau là. On barbote dans 8m d'eau max et je découvre les joies de la respiration sur recycleur. Niveau flottabilité, plus de poumon ballast, je yoyotte pas mal à jouer avec la stab, l'étanche et le volume de la boucle. Mais l'un dans l'autre ça se passe. Nous resortons.
Verdict : ouais c'est sympa, pas si difficile : j'aurais mieux fait de la boucler...
On démonte le bousin -> canister noyé. A priori, je n'ai pas assez serré l'embout en bouche. Ce n'est pas un détendeur... donc de l'eau est rentré.
Nous attaquons la formation, et là ça se corse. Les plongées 2 et 3 sont de mon point de vue catastrophiques. Je suis arrivé avec un N3 en poche et une petite expérience trimix. Loin de me penser champion du monde de la plongée, je pensais être capable de gérer une plongée correctement. Et là, grosse leçon d'humilité... je suis une merde...
Pour la formation, on coupe l'ajout automatique de diluant, à moi de gérer le volume nécessaire dans la boucle. Ca, plus le volume de l'étanche (il caille à Roussay, 10-11 en surface, 5 au fond), plus le volume de la stab et la disparition du poumon ballast, ça fait beaucoup. En gros, j'ai plus rampé au fond que nagé pendant 2 plongées. Je suis parti vers la surface 3-4 fois et bien sûr lors des exos au programme, j'ai noyé la boucle.
Grosse remise en question donc : est ce que je continue, est ce que c'est pour moi, etc...
Avec mon record de consommation de chaux par noyade, j'attaque la suite de la formation en me disant que si la plongée suivante se passe aussi mal, je laisse tomber. Au final, ça se passe moins mal. Je parviens à gérer convenablement (pas parfaitement) ma stabilisation. Je commence à intégrer les procédures d'urgence et à entrevoir les possibilités assez phénoménales de ces machines.
La persévérance semble payer et les plongées suivantes me donne chaque fois l'envie de continuer un peu plus. Je finis par réussir à me stabiliser, à faire les exos demandés calmement, sans noyer la boucle et à utiliser 2,2 Kg de chaux pour 3 plongées...
Alors au final, que penser de toute ça ?
Déjà, aller dans le 44 m'a permis de rencontrer toute la bande du coin : Aurélie, Fredo, Fabrice (et sa p(tiote), Stef. Tous bien sympas, fondus de plongée et pour les 3 premiers de tocantes L'autre ne va pas tarder à sombrer... ça se sent...
Y a eu du lourd... La Breit de Fredo est superbe !
Fabrice nous a fait honte en "oubliant" sa U2 et sa SD à la maison ... le voyou
Et le CCR ? Un petit stage CCR, ça vous remet les idées en place. Ca rend humble et modeste. Sur le papier, j'ai ma qualification et après 500 minutes, la possibilité de commander une machine et de plonger avec à 40m.
En pratique, je vais y aller mollo, voir très mollo. Je vais sans doute commander, faire livrer à Roussay et repasser une bonne semaine dans la carrière à faire copain-copain avec mon nouveau joujou dans quelques mètres d'eau. Une des clés de voute de la plongée au CCR est l'optimisation de la configuration. Et là, j'ai plein de choses à améliorer : lestage, trim, éventuellement guêtres sur l'étanche, positionnement des gas blocks, harnais, et j'en passe.
Après cette nouvelle semaine, je pense aller barboter dans 5 à 10m d'eau salée, retravailler la config encore et encore. Les tombants, les épaves à 40m, ce n'est pas pour tout de suite.
C'est un peu un nouveau départ et une nouvelle aventure sous-marine qui commence, avec une bien meilleure conscience de mes limites qu'en circuit ouvert
Encore un grand merci aux MDPiens du 44 pour leur accueil et à Thierry, mon cher instructeur, qui m'a supporté toute la semaine avec mes "put* c'est lourd ce truc", "raaaa j'y arrive pas", "ça me saoule", "suis-je une m* en plongée ?" et le non moins fameux "c'est quoi cette question à la c*" lors du test final de 50 questions...
Rendez-vous pris avec Thierry pour passer une petite semaine à Roussay.
Au programme, essai de la machine et plus si affinités avec la bêêêête. J'avais pris soin de prévenir les MDPiens du crus histoire de causer un peu tocantes pendant le séjour et de mettre des visages sur nos pseudos.
Arrivé dimanche, j'attaque la formation lundi matin. 2 heures de théorie sur les recycleurs et la machine pour commencer. Le principe de base est assez simple : quand un homme respire, il inspire un mélange (on va arrondir pour la suite, mille excuses aux puristes) fait à 21% d'02 (oxygène) et de 79% de N2 (diazote). Quand il expire, il rejette 17% d'O2, 4% de CO2 (dioxyde de carbone) et 79% de N2.
L'idée du recycleur fermé ou CCR (Closed Circuit Rebreather) est de ne pas rejeter les 17% d'02 encore bons pour le service dans la nature mais de les maintenir dans la boucle respiratoire.
Pour maintenir un mélange respirable, il faut prélever le CO2 (c'est le travail de la chaux sodé contenue dans le canister, le tube entre les bouteilles) et ajouter de l'O2 pour compenser les 4% manquants.
Le recycleur comprend une seconde bouteille de diluant pour maintenir le volume respiratoire et diluer l'02.
Le Sentinel est un recycleur CCR récent, plutôt pas mal pensé. Les poumons sont dans le dos contrairement à ce qu'on peut voir sur les Inspirations ou les Megalodons. Il est homologué CE, propose une sacré batterie de sécurités électroniques, un pré-dive check complet et assité et une déco intégrée par le biais du VR3. Au rayon des moins, je dirais que l'absence de valve de surpression rend la remontée sur bail-out un peu chaude
Je vais arrêter là le bla bla "technique" et vous livrer les impressions de ma semaine.
La première plongée s'apparente plus à un baptême. Je reçois une aide précieuse lors de l'équipement. Pour vous donner une idée :
- la machine avec ses bouteilles : 30 kg
- 3 kg de plomb sur la machine
- un gilet de lestage de 7 Kg
- un bloc S80 de bailout, 15-16 Kg avec la robinetterie
Total : au minimum 55 Kg à trainer jusqu'à l'eau. Perso, je pèse dans les 70 Kg pour un petit 1m72. J'ai cru être devenu une mule...
Une fois dans l'eau, la machine est en tout automatique. Ca ne se passe pas mal du tout. Rien à gérer à ce niveau là. On barbote dans 8m d'eau max et je découvre les joies de la respiration sur recycleur. Niveau flottabilité, plus de poumon ballast, je yoyotte pas mal à jouer avec la stab, l'étanche et le volume de la boucle. Mais l'un dans l'autre ça se passe. Nous resortons.
Verdict : ouais c'est sympa, pas si difficile : j'aurais mieux fait de la boucler...
On démonte le bousin -> canister noyé. A priori, je n'ai pas assez serré l'embout en bouche. Ce n'est pas un détendeur... donc de l'eau est rentré.
Nous attaquons la formation, et là ça se corse. Les plongées 2 et 3 sont de mon point de vue catastrophiques. Je suis arrivé avec un N3 en poche et une petite expérience trimix. Loin de me penser champion du monde de la plongée, je pensais être capable de gérer une plongée correctement. Et là, grosse leçon d'humilité... je suis une merde...
Pour la formation, on coupe l'ajout automatique de diluant, à moi de gérer le volume nécessaire dans la boucle. Ca, plus le volume de l'étanche (il caille à Roussay, 10-11 en surface, 5 au fond), plus le volume de la stab et la disparition du poumon ballast, ça fait beaucoup. En gros, j'ai plus rampé au fond que nagé pendant 2 plongées. Je suis parti vers la surface 3-4 fois et bien sûr lors des exos au programme, j'ai noyé la boucle.
Grosse remise en question donc : est ce que je continue, est ce que c'est pour moi, etc...
Avec mon record de consommation de chaux par noyade, j'attaque la suite de la formation en me disant que si la plongée suivante se passe aussi mal, je laisse tomber. Au final, ça se passe moins mal. Je parviens à gérer convenablement (pas parfaitement) ma stabilisation. Je commence à intégrer les procédures d'urgence et à entrevoir les possibilités assez phénoménales de ces machines.
La persévérance semble payer et les plongées suivantes me donne chaque fois l'envie de continuer un peu plus. Je finis par réussir à me stabiliser, à faire les exos demandés calmement, sans noyer la boucle et à utiliser 2,2 Kg de chaux pour 3 plongées...
Alors au final, que penser de toute ça ?
Déjà, aller dans le 44 m'a permis de rencontrer toute la bande du coin : Aurélie, Fredo, Fabrice (et sa p(tiote), Stef. Tous bien sympas, fondus de plongée et pour les 3 premiers de tocantes L'autre ne va pas tarder à sombrer... ça se sent...
Y a eu du lourd... La Breit de Fredo est superbe !
Fabrice nous a fait honte en "oubliant" sa U2 et sa SD à la maison ... le voyou
Et le CCR ? Un petit stage CCR, ça vous remet les idées en place. Ca rend humble et modeste. Sur le papier, j'ai ma qualification et après 500 minutes, la possibilité de commander une machine et de plonger avec à 40m.
En pratique, je vais y aller mollo, voir très mollo. Je vais sans doute commander, faire livrer à Roussay et repasser une bonne semaine dans la carrière à faire copain-copain avec mon nouveau joujou dans quelques mètres d'eau. Une des clés de voute de la plongée au CCR est l'optimisation de la configuration. Et là, j'ai plein de choses à améliorer : lestage, trim, éventuellement guêtres sur l'étanche, positionnement des gas blocks, harnais, et j'en passe.
Après cette nouvelle semaine, je pense aller barboter dans 5 à 10m d'eau salée, retravailler la config encore et encore. Les tombants, les épaves à 40m, ce n'est pas pour tout de suite.
C'est un peu un nouveau départ et une nouvelle aventure sous-marine qui commence, avec une bien meilleure conscience de mes limites qu'en circuit ouvert
Encore un grand merci aux MDPiens du 44 pour leur accueil et à Thierry, mon cher instructeur, qui m'a supporté toute la semaine avec mes "put* c'est lourd ce truc", "raaaa j'y arrive pas", "ça me saoule", "suis-je une m* en plongée ?" et le non moins fameux "c'est quoi cette question à la c*" lors du test final de 50 questions...
poussin- Rhincodon typus
- Nombre de messages : 5465
Age : 45
Localisation : Somewhere in the South
Date d'inscription : 04/01/2008
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
Bravo,
superbe compte rendu!
Puis-je poser une question idiote?
Quel est l'intérêt de la chose?
Les sensations valent-elles l'emm..dement de tout l'attirail?
superbe compte rendu!
Puis-je poser une question idiote?
Quel est l'intérêt de la chose?
Les sensations valent-elles l'emm..dement de tout l'attirail?
Invité- Invité
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
Merci pour cette explication.
OK sur le principe mais concrètement quel est l'intérêt?
J'ai peut-être raté un truc.
Ben.
Bon ben ça va, je ne suis pas le seul à me poser la question.
OK sur le principe mais concrètement quel est l'intérêt?
J'ai peut-être raté un truc.
Ben.
Bon ben ça va, je ne suis pas le seul à me poser la question.
Invité- Invité
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
Ca a l'air sympa Roussay! Merci pour le CR!
Jared- Rhincodon typus
- Nombre de messages : 3965
Age : 45
Date d'inscription : 04/03/2008
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
on s'y croirait en tout cas bravo pour la qualif: 1 ça a pas l'air simple, 2 c'est pas simple!...
3 c'était supe rde faire ta connaissance! (désolé pour l'oubli des montres... promis la prochaine fois j'apporte la U2 rien que pour toi toute la semaine
pour résumer la question de Ben sur l'intérêt du recycleur:
- pas de bulles donc une approche différente de la faune subaquatique
- l'autonomie, du fait du recyclage des gaz expirés (on garde tout et éliminant juste le CO2) on plonge "des heures" avec 2 bouteilles de 2 à 3L, là ou en plongée bouteille il aurait fallu un bi 2X20L plus les bouteilles pour la déco
- ce type de recycleur travaille en PpO2 constante (je sais ça ressemble à un gros mot mais ce n'en ai pas du tout un) ce qui permet de limiter énormément, à plongée égale, la décompression (les paliers) par rapport à la même plongée faite en bouteille (dite en circuit ouvert) car le niveau d'O2 est toujours au niveau optimum pour la plongée puis la déco. il faudrait que Poussin fasse un petit compara sous VPlanner pour figurer la chose.
donc en gros: on ne fait pas de bulles, on plonge plus longtemps pour moins paliers.
3 c'était supe rde faire ta connaissance! (désolé pour l'oubli des montres... promis la prochaine fois j'apporte la U2 rien que pour toi toute la semaine
pour résumer la question de Ben sur l'intérêt du recycleur:
- pas de bulles donc une approche différente de la faune subaquatique
- l'autonomie, du fait du recyclage des gaz expirés (on garde tout et éliminant juste le CO2) on plonge "des heures" avec 2 bouteilles de 2 à 3L, là ou en plongée bouteille il aurait fallu un bi 2X20L plus les bouteilles pour la déco
- ce type de recycleur travaille en PpO2 constante (je sais ça ressemble à un gros mot mais ce n'en ai pas du tout un) ce qui permet de limiter énormément, à plongée égale, la décompression (les paliers) par rapport à la même plongée faite en bouteille (dite en circuit ouvert) car le niveau d'O2 est toujours au niveau optimum pour la plongée puis la déco. il faudrait que Poussin fasse un petit compara sous VPlanner pour figurer la chose.
donc en gros: on ne fait pas de bulles, on plonge plus longtemps pour moins paliers.
_________________
Fabrice (Picrate des Caraïbes) - secoué du casque
Master Toutoune Diver - Tamagoshi & Deep Love Specialties Instructor - Scaphand'routier
"Il existe deux sortes de navires, le sous-marin et la cible"
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
Non, non, les 2 questions sont tout à fait recevables !
Je n'ai pas insisté sur le pourquoi du recycleur. En version courte, le recycleur est la meilleure façon de plonger en terme de décompression et de temps de plongée possible.
Je rentre un peu dans les détails :
1 - la déco. Un recycleur, vous délivre toujours, le meilleur mélange à toutes les profondeurs. Prenons le cas d'une plongée à 40m. En circuit ouvert (OC), le gaz que vous emmenez est le même à 0, 20, 40m. Vous donnant des PPO2 très variables pendant la plongée.
En circuit fermé (CCR), la machine vous fabrique un nitrox "idéal" en permanence en fonction de la PPO2 que vous acceptez d'encaisser. Ainsi, à 0m avec une PP02 demandé de 0.4, le CCR vous donne un nitrox 40%. De 10 à 40m vous lui demandez 1.2 de PPO2 et il vous fabrique un nitrox allant de 70% à 24%. Pendant la déco, vous pouvez lui demander une PPO2 de 1.4 à 20 m puis 1.6 à 6m et il vous donne un nitrox 46% à 20m et un nitrox 100% à 6m.
Vous optimisez ainsi votre déco. La contre partie, c'est l'exposition à l'O2 qu'il faut suivre de près.
2- le temps de plongée. Un CCR embarque dans le cas du Sentinel 2l d'O2 à 200 bars et 2l de diluant à 200 bars aussi.
Un être humain métabolise environ 1,5 l d'02 par minute quelle que soit la profondeur.
2l à 200 bars -> 400l d'02
400l d'O2 / 1,5 l d'O2 consommé par minute -> 266 minutes soit 4h et 16 minutes
Une telle plongée en OC, en partant sur 4h à 40m (sans la déco, c'est très théorique ) et avec une conso de 20 l/min, nous donne le calcul suivant.
20l/min * 5 bar de pression absolue -> 100 l/min
100 l/min * 4h -> 24 000 l
24 000 l à 200 bar -> 120 l
Verdict : 10 *12l ou 8 * 15 l à trimballer ...
Bon 20 l/min, ok c pour les gorets, mais même à 10l/min et là déjà c'est pas simple, il reste 5 *12l ou 4* 15l à promener...
3 - un comparo plus réaliste à la demande de Fab
Imaginons une plongée à 42m sur le Rubis de 30 min. D'après V-planner avec des coeff assez sécuritaires.
- CCR, setpoint fond de 1.2 et 1.4 depuis le premier palier -> 52 minutes
- OC, à l'air -> 122 minutes et 6800 l de gaz à emmener (2,25 * 15l à 200 bars)
Des config OC avec nitrox et déco optimisée peuvent rivaliser à 42m, mais plus on descend plus ça devient compliqué. A titre d'info :
- OC, avec un nitrox 30 et un déco à 70% -> 52 minutes et 3600 litres de N30 (un bi 10l à 200 bars) et 663 litres de N70 (un 7l à 100 bars)
Le bémol du CCR c'est que tu ne peux pas faire 100% confiance à la machine donc il te faut emmener le gaz pour sortir de l'eau -> le bail-out
Je laisse Fab et les autres confirmer les calculs, il est tard
Je n'ai pas insisté sur le pourquoi du recycleur. En version courte, le recycleur est la meilleure façon de plonger en terme de décompression et de temps de plongée possible.
Je rentre un peu dans les détails :
1 - la déco. Un recycleur, vous délivre toujours, le meilleur mélange à toutes les profondeurs. Prenons le cas d'une plongée à 40m. En circuit ouvert (OC), le gaz que vous emmenez est le même à 0, 20, 40m. Vous donnant des PPO2 très variables pendant la plongée.
En circuit fermé (CCR), la machine vous fabrique un nitrox "idéal" en permanence en fonction de la PPO2 que vous acceptez d'encaisser. Ainsi, à 0m avec une PP02 demandé de 0.4, le CCR vous donne un nitrox 40%. De 10 à 40m vous lui demandez 1.2 de PPO2 et il vous fabrique un nitrox allant de 70% à 24%. Pendant la déco, vous pouvez lui demander une PPO2 de 1.4 à 20 m puis 1.6 à 6m et il vous donne un nitrox 46% à 20m et un nitrox 100% à 6m.
Vous optimisez ainsi votre déco. La contre partie, c'est l'exposition à l'O2 qu'il faut suivre de près.
2- le temps de plongée. Un CCR embarque dans le cas du Sentinel 2l d'O2 à 200 bars et 2l de diluant à 200 bars aussi.
Un être humain métabolise environ 1,5 l d'02 par minute quelle que soit la profondeur.
2l à 200 bars -> 400l d'02
400l d'O2 / 1,5 l d'O2 consommé par minute -> 266 minutes soit 4h et 16 minutes
Une telle plongée en OC, en partant sur 4h à 40m (sans la déco, c'est très théorique ) et avec une conso de 20 l/min, nous donne le calcul suivant.
20l/min * 5 bar de pression absolue -> 100 l/min
100 l/min * 4h -> 24 000 l
24 000 l à 200 bar -> 120 l
Verdict : 10 *12l ou 8 * 15 l à trimballer ...
Bon 20 l/min, ok c pour les gorets, mais même à 10l/min et là déjà c'est pas simple, il reste 5 *12l ou 4* 15l à promener...
3 - un comparo plus réaliste à la demande de Fab
Imaginons une plongée à 42m sur le Rubis de 30 min. D'après V-planner avec des coeff assez sécuritaires.
- CCR, setpoint fond de 1.2 et 1.4 depuis le premier palier -> 52 minutes
- OC, à l'air -> 122 minutes et 6800 l de gaz à emmener (2,25 * 15l à 200 bars)
Des config OC avec nitrox et déco optimisée peuvent rivaliser à 42m, mais plus on descend plus ça devient compliqué. A titre d'info :
- OC, avec un nitrox 30 et un déco à 70% -> 52 minutes et 3600 litres de N30 (un bi 10l à 200 bars) et 663 litres de N70 (un 7l à 100 bars)
Le bémol du CCR c'est que tu ne peux pas faire 100% confiance à la machine donc il te faut emmener le gaz pour sortir de l'eau -> le bail-out
Je laisse Fab et les autres confirmer les calculs, il est tard
poussin- Rhincodon typus
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Date d'inscription : 04/01/2008
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
@Fab : Y a intérêt à ce que ta U2 soit du prochain voyage
Un vrai plaisir aussi d'avoir fait ta connaissance !
Un vrai plaisir aussi d'avoir fait ta connaissance !
poussin- Rhincodon typus
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Localisation : Somewhere in the South
Date d'inscription : 04/01/2008
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
C'est cela qui est formidable dans la plongée, c'est de rencontrer des gens comme toi qui savent toujours se remettre en cause. Dans le cas présent et vu les conditions (T°, étanche, machine, poids total) le traitement était "sévère".
Un grand bravo pour cette leçon d'humilité et les détails techniques.
Tu as pu voir comment la gestion automatique de la PPO2 est réalisée sur le Sentinel (sondes O2, automation) ?
Un grand bravo pour cette leçon d'humilité et les détails techniques.
Tu as pu voir comment la gestion automatique de la PPO2 est réalisée sur le Sentinel (sondes O2, automation) ?
Jean-Marc- Rhincodon typus
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Age : 48
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
Tu as fait rentrer de l'eau: quelles sont les conséquences lors de ta plongée?poussin a écrit:
On démonte le bousin -> canister noyé.
poussin a écrit:Le bémol du CCR c'est que tu ne peux pas faire 100% confiance à la machine donc il te faut emmener le gaz pour sortir de l'eau -> le bail-out
Des explications?... Pas compris...
Invité- Invité
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
@Sag : La conséquence d'une boucle respiratoire noyée dépend du volume d'eau qui est entré.
Si c'est un volume faible, il est possible par une petite surpression de la boucle respiratoire de la purger. Il existe une purge automatique au fond du recycleur sur le Sentinel et des trappes à eau sur d'autres machines (Inspiration, Mégalodon, ...).
En revanche, dans mon cas, j'avais fait rentrer beaucoup d'eau. La chaux était donc mouillée. Elle ne peut plus faire son travail correctement et ne filtre plus le CO2. Sur le Sentinel et sur l'Inspiration, un capteur de température dans la chaux te permet de voir qu'une fois mouillée ou une fois utilisée la température chute, signe que la chaux ne filtre plus le CO2. Ca ne remplace pas une sonde CO2 mais c'est un indicateur.
Dans ce cas, il te faut retourner sur un mélange respirable. Tu passes en bail-out : tu utilises la bouteille que tu as emmenée pour pouvoir remonter et respirer en circuit ouvert sur un détendeur classique. Et tu remontes.
Tu emmènes toujours assez de gaz pour pouvoir remonter de ta profondeur max et de ton temps max en circuit ouvert en cas de panne de ton recycleur quelle qu'elle soit (noyé, cellules défectueuses, problème sur le solénoïde, etc). Comme ça pas de mauvaise surprise, tu es autonome en gaz.
Si c'est un volume faible, il est possible par une petite surpression de la boucle respiratoire de la purger. Il existe une purge automatique au fond du recycleur sur le Sentinel et des trappes à eau sur d'autres machines (Inspiration, Mégalodon, ...).
En revanche, dans mon cas, j'avais fait rentrer beaucoup d'eau. La chaux était donc mouillée. Elle ne peut plus faire son travail correctement et ne filtre plus le CO2. Sur le Sentinel et sur l'Inspiration, un capteur de température dans la chaux te permet de voir qu'une fois mouillée ou une fois utilisée la température chute, signe que la chaux ne filtre plus le CO2. Ca ne remplace pas une sonde CO2 mais c'est un indicateur.
Dans ce cas, il te faut retourner sur un mélange respirable. Tu passes en bail-out : tu utilises la bouteille que tu as emmenée pour pouvoir remonter et respirer en circuit ouvert sur un détendeur classique. Et tu remontes.
Tu emmènes toujours assez de gaz pour pouvoir remonter de ta profondeur max et de ton temps max en circuit ouvert en cas de panne de ton recycleur quelle qu'elle soit (noyé, cellules défectueuses, problème sur le solénoïde, etc). Comme ça pas de mauvaise surprise, tu es autonome en gaz.
poussin- Rhincodon typus
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Localisation : Somewhere in the South
Date d'inscription : 04/01/2008
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
super post. merci de nous faire decouvrir cette machine "de l'interieur". De loin a ca l'air plus simple que qd on lit ton post.
ca doit etre genial de pouvoir faire une plongee sans bulles sur un site poissonneux, il parait qu'on voit bcp plus de poissons du fait de l'absence de bruit et de bulles...
ca doit etre genial de pouvoir faire une plongee sans bulles sur un site poissonneux, il parait qu'on voit bcp plus de poissons du fait de l'absence de bruit et de bulles...
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time2tic- Alopias Vulpinus (Membre honoraire)
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Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
Vraiment du matériel TRES pointu qui demande des connaissances et une maîtrise du matos balaise, impressionnant je trouve question sécurité...
Lionel
Lionel
Invité- Invité
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
C'est vraiment du matériel pointu, ça c'est indéniable. Appréhender la complexité de la machine est un des passages obligés.
En revanche, ce qui m'a surpris, en tout cas sur le Sentinel, c'est le côté "marge de sécurité". C'est pointu, mais ça prévient. Après à toi d'agir en conséquence et à toi de ne pas tirer sur la corde.
Dans une même plongée, j'ai :
- noyé la boucle
- atteint le low battery
- atteint la limite de pression d'O2
A chaque fois, j'ai eu le temps de prendre les mesures nécessaires. Perso, je craignais un peu avant le stage que tout problème soit synonyme de vraie urgence.
En gros, si tu noies la boucle, tu as le temps de passer sur bailout. Tu n'as pas 10 secondes ou tu te retrouves dans la m*.
De même, si tu as une panne de l'injection d'O2 (plus d'O2 injecté), tu as le temps de réagir. Partant d'une boucle respiratoire à 1.2 de PPO2 au fond, tu perds en consommant l'O2, 0.1 bar de PPO2 dans ta boucle environ par 2 minutes. Donc pour revenir à une PPO2 de 0.2 bar, il te faut près de 20 minutes. Tu as donc normalement le temps de voir arriver une hypoxie voir une anoxie.
Bon, ce n'est pas une raison pour baisser la garde, mais disons que ces éléments, couplés à toutes les alarmes disponibles, ont un côté "rassurant". C'est compliqué, certes, mais il existe une marge, petite mais réelle.
En revanche, ce qui m'a surpris, en tout cas sur le Sentinel, c'est le côté "marge de sécurité". C'est pointu, mais ça prévient. Après à toi d'agir en conséquence et à toi de ne pas tirer sur la corde.
Dans une même plongée, j'ai :
- noyé la boucle
- atteint le low battery
- atteint la limite de pression d'O2
A chaque fois, j'ai eu le temps de prendre les mesures nécessaires. Perso, je craignais un peu avant le stage que tout problème soit synonyme de vraie urgence.
En gros, si tu noies la boucle, tu as le temps de passer sur bailout. Tu n'as pas 10 secondes ou tu te retrouves dans la m*.
De même, si tu as une panne de l'injection d'O2 (plus d'O2 injecté), tu as le temps de réagir. Partant d'une boucle respiratoire à 1.2 de PPO2 au fond, tu perds en consommant l'O2, 0.1 bar de PPO2 dans ta boucle environ par 2 minutes. Donc pour revenir à une PPO2 de 0.2 bar, il te faut près de 20 minutes. Tu as donc normalement le temps de voir arriver une hypoxie voir une anoxie.
Bon, ce n'est pas une raison pour baisser la garde, mais disons que ces éléments, couplés à toutes les alarmes disponibles, ont un côté "rassurant". C'est compliqué, certes, mais il existe une marge, petite mais réelle.
poussin- Rhincodon typus
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Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
bonjour a tous
poussin je bois
que dis je ... je me delecte de ton apprentissage !
ces machines m interpellent beaucoup
et je dois avouer qu un jour je me verrai bien avec
une petite chose comme ca a la maison
patience donc
surtout continu de nous faire part de ta progression
des plus et des moins ...
merci de partager en tout cas ce nouveau monde de la plongée
vincent
poussin je bois
que dis je ... je me delecte de ton apprentissage !
ces machines m interpellent beaucoup
et je dois avouer qu un jour je me verrai bien avec
une petite chose comme ca a la maison
patience donc
surtout continu de nous faire part de ta progression
des plus et des moins ...
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vincent
tik140- Rhincodon typus
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Date d'inscription : 12/07/2007
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
J'espère surtout ne pas raconter trop de bêtises parce que là, c'est vraiment le newbie découvre le recycleur...
S'il y a plus compétent que moi sur le forum, qu'ils n'hésitent pas à corriger mes éventuelles erreurs
S'il y a plus compétent que moi sur le forum, qu'ils n'hésitent pas à corriger mes éventuelles erreurs
poussin- Rhincodon typus
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Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
super cr ,merci pour tes impressions,par contre ton ressenti physique apres tes plongees?tes sensations par rapport au nitrox et trimix?vois tu des ameliorations ou des handicaps?Eric
Invité- Invité
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
Les plongées à Roussay se font dans une eau qui oscille de 10-11 en surface à 5°C au fond en ce moment. Donc d'office quand tu arrives de Marseille, ça te met un bon coup de bambou derrière la tête. La plongée la plus longue a duré 64 minutes.
Les sensations physiques sont assez proches de ce qu'on ressent avec des plongées successives au nitrox. J'ai moins ressenti la grosse fatigue que je ressens habituellement à l'air.
Ca mériterait de comparer circuit ouvert et fermé sur une semaine avec des T° proches. Mes dernières plongées circuit ouvert se sont faites à 14°C en Med dans des profondeurs similaires. Mais l'écart de T° peut déjà causer une bonne fatigue. La question est encore à creuser me concernant
Au niveau de l'effort respiratoire, ce recycleur en tout cas est très "facile". Suis equipé en Legend LX Supreme habituellement en circuit ouvert et là j'ai trouvé l'effort respiratoire encore moins important. C'est dire. Au mieux, nous sommes allés à 33-35 m et pas de difficulté respiratoire notable une fois le volume de la boucle ajusté à la profondeur.
Les sensations physiques sont assez proches de ce qu'on ressent avec des plongées successives au nitrox. J'ai moins ressenti la grosse fatigue que je ressens habituellement à l'air.
Ca mériterait de comparer circuit ouvert et fermé sur une semaine avec des T° proches. Mes dernières plongées circuit ouvert se sont faites à 14°C en Med dans des profondeurs similaires. Mais l'écart de T° peut déjà causer une bonne fatigue. La question est encore à creuser me concernant
Au niveau de l'effort respiratoire, ce recycleur en tout cas est très "facile". Suis equipé en Legend LX Supreme habituellement en circuit ouvert et là j'ai trouvé l'effort respiratoire encore moins important. C'est dire. Au mieux, nous sommes allés à 33-35 m et pas de difficulté respiratoire notable une fois le volume de la boucle ajusté à la profondeur.
Dernière édition par poussin le Mar 14 Avr - 16:10, édité 1 fois
poussin- Rhincodon typus
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Date d'inscription : 04/01/2008
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
Merci de ta reponse,j'ai plonge dimanche matin au large de Cannes,26ms ,40mns,14°,un peu de courant,des la mi plongee un peu nauseeux,la suite pas terrible,le retour au port dans une mer demontee,j'etais casse toute l'apres midi,et meme le lendemain,avec crampes aux deux mollets et je m'aperçois que ces symptomes deviennent plus recurrents . Est ce que je deviens un vieux plongeur,ou alors un plongeur d'ete comme les motards sur la Cote?les propositions de plongees avec des nouveaux gaz ou appareils me tentent de plus en plus pour eviter ces desagrements.
Invité- Invité
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
C'est vrai que je me suis fait la réflexion aussi dans mes plongées carrière de samedi et dimanche : çà caille mais on est pas pertubé par la houle ou le courant
Jean-Marc- Rhincodon typus
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Date d'inscription : 18/06/2007
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
merci pour ce super CR
j'en suis à 2 baptêmes recycleur (dolphin et submatix) j'en ferai surement un 3ème cet été... et puis pourquoi pas une vraie formation un de ces jours
j'en suis à 2 baptêmes recycleur (dolphin et submatix) j'en ferai surement un 3ème cet été... et puis pourquoi pas une vraie formation un de ces jours
_________________
Marie
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
@Frenchie : sympa le Dolphin ? C'est un semi fermé il me semble. Le Submatix existe en SCR et en CCR. Tu as pu essayer lequel ?
poussin- Rhincodon typus
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Localisation : Somewhere in the South
Date d'inscription : 04/01/2008
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
Bonjour à vous,
Pratiquant la plongée en recycleur et uniquement en recycleurs e-CCR depuis pas mal d'années, je n'ai hélas pas essayé le Sentinel qui n'est pas encore arrivé dans le pacifique Sud! Mais en revanche, j'ai vu son prototype il y a deux ans et cette année sa version commercialisée au salon en Janvier chez Christian Durst qui connait très bien cette machine (et est un formateur passionné en plus!). Cette machine est très bien finie et de haute qualité (plomberie Swagelok inox 316 par ex. 1ers étages Poseidon). L'électronique est du même niveau que celle du VR3, c'est peu dire. Kevin Gurr est quelqu'un de sérieux! En plus en ce moment, la livre est très favorable...
Je veux simplement dire à ceux qui veulent passer du côté obscur: ces machines ne sont pas dangereuses, ce sont leurs utilisateurs qui le sont pour eux-mêmes. Entre autres termes, pas question de se lancer après quelques heures d'apprentissage dans des plongées un peu poussées, y compris avec diluant air (ne jamais dépasser 40m dans ce cas, prévoir un bailout adapté). Il faut tout réapprendre: c'est une leçon d'humilité!
Le travail respiratoire avec un recycleur (WOB) sera toujours supérieur à celui nécessaire avec un bon détendeur. C'est là un des risques majeurs: l'essoufflement. Un essoufflement en recycleur se maîtrise très difficilement.
Second point: l'électronique: elle fait beaucoup de choses, à condition de recevoir les bonnes informations. C'est le rôle des capteurs de PpO2 de les fournir, et ils sont le point faible: systèmes électrochimiques, donc sensibles à l'humidité, au vieillissement, à la dessication, etc.. Il faut les calibrer avec grand soin et apprendre à interpréter: un recycleur se pilote... pas un circuit ouvert!
Bref, il y a beaucoup à dire sur cette forme de plongée qui sera sans doute commune dans l'avenir.
Allez voir sur onplonge.com: je ne fais pas de racolage, simplement je vous aiguille vers une source d'informations utiles, avec une grande majorité de mordus...
Amicalement à vous,
Michel
Pratiquant la plongée en recycleur et uniquement en recycleurs e-CCR depuis pas mal d'années, je n'ai hélas pas essayé le Sentinel qui n'est pas encore arrivé dans le pacifique Sud! Mais en revanche, j'ai vu son prototype il y a deux ans et cette année sa version commercialisée au salon en Janvier chez Christian Durst qui connait très bien cette machine (et est un formateur passionné en plus!). Cette machine est très bien finie et de haute qualité (plomberie Swagelok inox 316 par ex. 1ers étages Poseidon). L'électronique est du même niveau que celle du VR3, c'est peu dire. Kevin Gurr est quelqu'un de sérieux! En plus en ce moment, la livre est très favorable...
Je veux simplement dire à ceux qui veulent passer du côté obscur: ces machines ne sont pas dangereuses, ce sont leurs utilisateurs qui le sont pour eux-mêmes. Entre autres termes, pas question de se lancer après quelques heures d'apprentissage dans des plongées un peu poussées, y compris avec diluant air (ne jamais dépasser 40m dans ce cas, prévoir un bailout adapté). Il faut tout réapprendre: c'est une leçon d'humilité!
Le travail respiratoire avec un recycleur (WOB) sera toujours supérieur à celui nécessaire avec un bon détendeur. C'est là un des risques majeurs: l'essoufflement. Un essoufflement en recycleur se maîtrise très difficilement.
Second point: l'électronique: elle fait beaucoup de choses, à condition de recevoir les bonnes informations. C'est le rôle des capteurs de PpO2 de les fournir, et ils sont le point faible: systèmes électrochimiques, donc sensibles à l'humidité, au vieillissement, à la dessication, etc.. Il faut les calibrer avec grand soin et apprendre à interpréter: un recycleur se pilote... pas un circuit ouvert!
Bref, il y a beaucoup à dire sur cette forme de plongée qui sera sans doute commune dans l'avenir.
Allez voir sur onplonge.com: je ne fais pas de racolage, simplement je vous aiguille vers une source d'informations utiles, avec une grande majorité de mordus...
Amicalement à vous,
Michel
Invité- Invité
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
Je suis impressionné Poussin
Le recyclo reste pour moi une des multiples techniques de la plongée que je n'ai pas encore abordé.
Tu donnes envie et attises ma curiosité.
Merci à toi et bravo.
mirza
Le recyclo reste pour moi une des multiples techniques de la plongée que je n'ai pas encore abordé.
Tu donnes envie et attises ma curiosité.
Merci à toi et bravo.
mirza
_________________
... j'aime bien me mettre sur le dos... j'vois mes bulles qui r'montent et c'est beau...
mirza- Alopias Vulpinus (Membre honoraire)
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Localisation : mes pompes...
Date d'inscription : 19/06/2007
Re: Stage Sentinel à Roussay dans le 44
poussin a écrit:@Frenchie : sympa le Dolphin ? C'est un semi fermé il me semble. Le Submatix existe en SCR et en CCR. Tu as pu essayer lequel ?
oui le dolphin était un semi fermé. Une vieille machine qui était venue agrémenté le passage de notre niveau de nitrox base
le submatix était en version CCR, e-CCR pour moi et m-CCR pour Jean-Mi. Ce fut une superbe plongée sur un site que nous connaissions mais qui nous a permis de découvrir une faune insoupçonnée
Du coup cet été on remet ça
_________________
Marie
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