Seiko SBBN17 Tuna

Lors de mon dernier chantier en mer, j’ai travaillé à bord d’un petit bateau qui bougeait bien (ah la houle courte de la Manche, tout un plaisir …) et plusieurs fois, je me suis « mollement » éclaté dans les cloisons et superstructures diverses et variées. La MM300 n’a eu que de légères séquelles mais  … c’est toujours agréable de se trouver des raisons plus ou moins bidon pour acheter une montre.  

Je sais, une Gshock  est la solution la plus simple, j’en ai une mais j’ai toujours préféré les aiguilles, de plus, il me restait une place dans ma boîte à montres ; mais qu’y mettre ?
Une quartz me semble le plus évident : résistance aux chocs mais également meilleure résistance, si nécessaire au magnétisme induit des instruments de mesure, avec une bonne protection sur les flancs et une lunette pour protéger au maximum.

Le choix est vite fait pour la marque çà sera Seiko (4 Seiko sur 6 montres, je tends au monomarque    mais je les apprécie beaucoup) ; en revanche quel modèle prendre ?
- une 7C43 (revue de dodginaldo) : diamètre de 42 qui est parfait pour moi mais introuvable,
- une SHC Sawtooth (revue ici) : moins épaisse que les Tuna (12mm) et le hardlex semble  bien protégé, trouvable mais une cote trop élevée à mon goût pour les quelques exemplaires en vente,
- SBBN 15 ou 17 : merci à dodginaldo et johndoe pour les photos permettant une comparaison avec d’autres montres. Cà sera ce modèle avec une nette préférence pour la lunette acier de la 17 car je trouve qu’elle réduit visuellement le diamètre, çà tombe bien c’est celle que je  trouve en premier.



Un rappel succinct des plongeuses Seiko professionnelles (version plus complète et illustrée d’Alemmar).
Début années 60, Seiko sort la Silverwave, montre étanche 30/50m (revue de Cedric) et la 6217 sa première montre de plongée (revue de Benc). De cette 6217 partent deux grandes lignées : les divers 150 puis 200 (6105, 6306/6309, 2205/4405, 7002, SKX …) et les professionnelles 300m mécanique (6215, 6159 qui mène 30 plus tard à la MM300)  puis 600m mécanique (6159 SAT), 600 m puis 1000m quartz (7549 SAT(revue de Jean-Michel), 7C46 SAT) d’où sont tirés des modèles 300m voire 200m (7C43), puis pleins d’autres modèles, série limitée ou pas, rééditions, mécanique ou quartz ou springdrive, des baby ou pas … .
Pour tenter de retrouver ses petits…







Et un guide complet "les tunas pour les nuls" ICI  


Bref la SBBN 17 est la version récente de la SBBN 07, version détarée des 600 ou 1000m. Néanmoins cette vidéo laisse présager, pour toutes les Tuna, d’une profondeur maximale théorique bien supérieure mais qui ne concerne aucun plongeur de MDP ou de Navarre.

Vous êtes toujours là ? Maintenant la présentation du bestiau car là on ne fait pas que dans le fin et le distingué.

A l’ouverture du colis, une petite appréhension quand même sur la taille. Ouf l’impression photographique est confirmée, c’est grand mais pas gigantesque et question poids ce n’est pas une enclume (105g sur nato).



Le bracelet est relativement souple et agréable avec boucle en titane, passant(en titane ?).
C’est bien fait mais ne portant mes montres que sur nato, il va vite rejoindre sa boîte.



Le cadran très traditionnel chez Seiko avec le rehaut gradué. La lume est très bien centrée sur les points. Son ouverture est de 31mm.



Les aiguilles « brossées » sont également dans la forme et tradition Seiko. L’aiguille des minutes aurait gagné à être un peu plus longue.



La lunette unidirectionnelle en acier  est à 120 clics ; elle verrouille ferme mais est souple dans la manipulation. En revanche, sa préhension est moyenne.
Le hardlex est sans anti reflet et convexe mais même si çà va à l’encontre de la protection ce léger bombé est très esthétique mais pénible à cause des reflets.



La couronne, d’un bon diamètre,  a un très bon grip ; elle est souple à manipuler et est marquée du « S » de Seiko. Elle est directement intégrée dans la carrure sans épaulement.



Les flancs de la carrure sont « micro billés » finement et fixés par des vis Allen. Tout est fait pour renforcer le côté finition et qualité.



Les cornes, percées, sont très courtes, ce qui étaient un critère important vu le diamètre de la montre (et la taille de mon poignet) et sont polies. Ce contraste avec la carrure rend bien. L’entre corne est de 22mm et les pompes sont à l’image du reste, bien dimensionnées. Tellement d’ailleurs qu’un Nato passe tout juste entre la pompe et le boitier.

Le guichet dateur est bien intégré au cadran mais, point négatif pour moi, le fond en  gris clair. Certes c’est plus lisible mais en plongée, je ne me préoccupe jamais du jour et de la date… .Néanmoins cette montre est en version anglais/japonais et avec les kanji l’impression visuelle est plus agréable. Yapluka les apprendre… et comme la maison ne recule devant aucun sacrifice, un petit résumé :

月 Lundi      Le jour de la lune
火 Mardi      Le jour du feu
水 Mercredi  Le jour de l'eau
木 Jeudi       Le jour du bois
金 Vendredi  Le jour du métal
土 Samedi    Le jour de la terre
日 Dimanche Le jour du soleil



Le mouvement est le 7C46, fréquence de 32768 hz, avec changement de pile tous les 5 ans, est créé en 1986 sur la base du 7549 "high-torque" de 1978, spécifiquement fabriqué pour ces plongeuses à « grosses aiguilles » prévues pour la plongée à saturation en se passant de valve hélium.


crédit : MDP/Jean-Michel

Deux explicatifs de la plongée à saturation, la valve hélium.

Le fond, vissé, est plus chargé que sur les autres plongeuses Seiko, avec le carrousel des changements de pile avec année et trimestre. Vu le fond, elle a été fabriquée au 3ème trimestre 2014.



Comme toujours chez Seiko une excellente luminosité nocturne mais avec un bémol, le point lumineux de l’aiguille des secondes est à l’opposé de la lecture.


crédit : WUS

Le prix : pas présente sur le catalogue France, elle se trouve, neuve dans les 750/800€ hors UE, donc avec les taxes douanières, il faut compter dans les 1000€ +. Pour ma part je l'ai acheté à un sympathique forumeur d'un bar d'en face.

Une petite comparaison visuelle entre la MM300, la SBBN 17 et la Monster SRP 313.





En faisant mes recherches sur le net, j’ai découvert l’existence d’une sous secte seikoîste, les adorateurs de tuna.  



Et la traditionnelle photo au poignet et, SVP, pas de commentaires désobligeants sur la remarquable adéquation entre mon poignet et la montre … .





Héritière d’une lignée continue depuis 1967 de montres de plongée professionnelle, la SBBN 17 reste donc décalée par rapport à la production actuelle. Personnellement, j’ai toujours été attiré par ce style de montre (ou d’autres produits industriels) répondant à un cahier des charges de manière sobre, rationnelle et bien finie. De plus, dans le cadre de ma « collection », le couple MM300/SBBN17 est complémentaire à mes yeux d’ex plongeur professionnel.

Mes +
Capacités et conception typées professionnelles.
Robustesse.
Look.
Finition.

Mes –
Reflet du hardlex et sa protection moyenne.
Préhension de la lunette.
Diamètre important ; à quand une descendante à la 7C43 ?
Le fond en gris clair pour les jours/date.
Dommage qu’elle n’existe pas en orange ou bleue contrairement à la Sawtooth.

Je ne pouvais pas ne pas la faire



Merci de m’avoir lu

Félicitations pour cette magnifique revue très bien documentée

Whaoh... Merci pour la revue, et surtout, super montre.

Sont forts ces Nippons...

Bonjour,

Merci pour cette revue bien explicite.
On retrouve ce type de réalisation de montre sur la nouvelle série prospex diver 200 kinétic GMT ( SUN 019 et autres).
Avec des plus comme le verre saphir AR mais une aiguille des heures un peu courte.
Le lume de Seiko est excellent et dommage également que le point lumineux soit opposé à la lecture.
Belle montre qui reflète la solidité.  
Olivier  

super revue !!
j'adore les documents que tu as denichés

Super merci pour la revue !

pas si gros en fait par rapport à une monster

Bien sympa cette montre! merci.

ols a écrit:pas si gros en fait par rapport à une monster

Tout à fait les 5mm d'écart ne se voient pas vraiment ; certainement en raison de l'ouverture cadran quasi identique (à 1mm près) des 3 Seiko.
En revanche, la LLD fait plus grande que la Tuna visuellement

Félicitations bathy pour cette nouvelle acquisition... et cette revue exhaustive
Si je n'avais pas déjà un nombre honorable de plongeuses , j'aurai bien craqué pour cette tuna...

Anirae a écrit:j'adore les documents que tu as denichés

Tu sais la plupart proviennent d'ici, faut juste faire un peu de spéléologie dans les tréfonds du site.

Superbe revue!
J'aime beaucoup le visuel de cette montre! Tu as bien fait pour la date en Kanji, c'est très esthétique!

Magnifique revue! Exhaustive et facile à lire.

J´aime bien l´image tool-wach de la montre et en autre, Seiko, c´est synonyme de qualité.

Merci pour la revue...
Bon je reste quand même sur mon idée d'Emperor Tuna ou de SBDB008 spring drive... quand je serai plus riche

Merci pour la revue ; je m'attendais aussi à une taille plus conséquente

Tout adorateur de la marque devrait posséder une Tuna

Merci pour la revue.

Pimousse a écrit:Tout adorateur de la marque devrait posséder une Tuna

Merci pour la revue.

c'est pas con ... pis le thon c bon

Félicitations pour la revue, peut être mon futur achat lorsque les finances le permettront (dilemme entre une 6105 et une Tuna...)

korai83 a écrit:Félicitations pour la revue, peut être mon futur achat lorsque les finances le permettront (dilemme entre une 6105 et une Tuna...)

Merci
Mon avis à 2 balles :
- le prix sera à peu près équivalent en occase (un peu plus pour la 6105 selon son degré d'aftermarket plus ou moins poussé).
- faut encore aimer l'aiguille sautante pour la Tuna.
- au porté, les sensations sont les mêmes qu'avec la MM300 ; je l'ignore pour la 6105, j'en ai jamais eu.
Dans les deux cas, çà sera

ça me donne une bonne indication de portage avec ma MM300

Addenda :
- dérive hebdomadaire : +1 sec,
- un lien récapitulant quasiment toutes les Tuna quartz (ICI) sauf la 15 et 17,
- la SBBN 17 sera remplacée (cette année normalement) par la 33.

Superbe revue et photos !

Félicitation pour cette acquisition et je trouve que le bracelet lui va très bien.

Ben

Merci Ben d'autant plus que tu es la personne qui m'a fait découvrir les seikos plongeuses à travers tes revues fort complètes.

Content d'avoir fait des émules mais là c est toi qui me donne envie !

Ben

Merci pour cette revue bien documentée qui, si elle ne me fera pas acheter la montre, car je reste sur du méca, m'a donner envie de la voir de plus près, en tout cas!

Elle respire la qualité de fabrication, et j'aime bien ce verre bombé, même si il accroche trop la lumière.

C'est malin... une autre envie qui se dessine ! Dangereuses tes revues Bathy...

Très belle revue,
La mienne m'accompagne en ce moment même dans mes plongées,
D'ailleurs je pars dans 5 min, San Teodoro en Sardaigne, un des plus beau site que j'ai pu plonger...
Par contre J'ai remplacé le hardlex par un saphir(yobokies), le verre d'origine était bien rayé en très peux de temps,
Le saphir lui va à merveille , pour moi c'était le seul défaut...
Facile à remplacer, le verre sort par l'avant, il faut juste démonter la lunette....

Pour l'instant, la mienne n'a été utilisée qu'en conditions normales donc pas de craintes particulières pour le hardlex. En revanche, je garde en mémoire le saphir si nécessaire.
Et bonnes plongées.

@ tous : merci pour les commentaires

Super revue
Les photos sont belles et très utiles pour se faire une idée par rapport à une Marine Master.

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