Classic with a twist Supermarine inside

La coupe Schneider, aussi appelée trophée Schneider, est l'un des nombreux prix créés par de riches mécènes qui, au début du xxe siècle, voulaient faire progresser la jeune aviation. La coupe fut définitivement gagnée par le Royaume-Uni en 1931.



Jacques Schneider est un industriel français, de la famille Schneider, lui-même pilote d'avion et aérostier. Il a longtemps détenu le record d'altitude en ballon : 10 081 m. Interdit de vol suite à un grave accident, il commença dès lors à soutenir financièrement de nombreuses compétitions.

Impressionné par les performances des hydravions lors d'un meeting à Monaco en 1912, il estima à tort que l'hydraviation était l'avenir de l'aviation commerciale.

Le 5 décembre 1912 à l'Aéro-Club de France, il dépose les statuts d'une compétition annuelle d'hydravion, la Coupe d'Aviation Maritime Jacques Schneider, de 150 milles nautiques (277 km). Le prix pour le gagnant est de 25 000 francs-or (environ 70 000 euros d'aujourd'hui). Le pays qui gagnera trois éditions consécutives remportera définitivement la Coupe. Chaque édition a lieu sur le territoire du pays ayant remporté l'édition précédente.

Au début les règlements sont assez surprenants et mettent l'accent sur les qualités de flottabilité : il faut faire un « 8 » entre deux bouées ou rester stoppé dans l'eau pendant 10 minutes. S'ajoutent également des épreuves d'étanchéité ou d'amerrissage par gros temps. Ce n'est qu'au fil des ans que cet évènement va croître en notoriété et devenir une célèbre compétition de vitesse. Le circuit est triangulaire et fait 280 puis 350 km de long. Certaines éditions ont attiré plus de 200 000 spectateurs. Lors de la dernière édition de 1931, c'est devant 500 000 spectateurs que le Supermarine S.6B bat à trois reprises le record du monde de vitesse (610 puis 656 km/h).

En 1928, le règlement change, et l'on décide que la course n'ait lieu que tous les deux ans. Ce délai supplémentaire doit permettre aux pays en compétition et à leurs constructeurs nationaux de mettre au point et de tester un nouvel avion avant chaque édition.

Hélas, lors de la dernière édition en 1931, ni la France ni l'Italie n'ont eu le temps de terminer la mise au point de l'appareil censé porter leurs couleurs. Les États-Unis s'étant retiré avec la crise de 1929, le Royaume-Uni est seul à concourir. Il remporte alors la Coupe.

Nul doute que la coupe a activement contribué aux progrès de l'aviation. Outre le développement des moteurs en V, elle imposera définitivement la formule du monoplan à aile basse pour les appareils rapides. Sans compter que l’expérience acquise par Reginald Mitchell et Henry Royce dans leur quête pour la Coupe Schneider leur aura été profitable pour la création d’un appareil qui fera parler de lui plus tard : le Supermarine Spitfire. De même chez Macchi qui produira les chasseurs italiens de la Seconde Guerre mondiale.









archives Schneider Trophy



L'idée de cette intro (merci Wiki!) n'est pas de vous parler d'aviation, quoique c'est toujours un sujet agréable j'en conviens, mais plutôt d'introduire ma nouvelle venue, une Bremont Supermarine 500.
L'histoire est particulière, comme souvent, mais je vous la fait courte. Cette Supermarine je la guettais depuis un bon moment, il faut dire que la belle est peu distribuée et donc difficilement trouvable. Saturne lui même en avait une fut un temps... celle là même! Et oui, au hasard d'une recherche on me propose une Supermarine dont le numéro de série me parle... Un coup de fil et j'ai la confirmation par Saturne que c'est bien son ancienne. Après discussion et entente avec le vendeur, la montre m'est livrée le matin de mon anniversaire.

Bremont c'est une marque jeune, 2002 en fait donc très jeune, ici un lien vers leur site pour la partie histoire Bremontmais qui s'est démarqué d'entrée de jeu par des designs de boite bien à eux. Tout est fait en Angleterre, mis à part le mouvement qui est suisse...
Je n'ai pas ouvert la montre pour prendre en photo le mouvement, mais le rotor est ajouré de la même manière (source Cecil&Cecil)



source Bremont:
Chronomètre automatique de calibre BE-36AE 13 1/4 modifié, 25 rubis, balancier en Glucydur. Ressort spiral Anachron, ressort principal Nivaflex 1, 28 800 bph, réserve de marche de 38 heures, rotor décoré moulé Bremont et mouvement squelette.
Acier inoxydable avec lunette unidirectionnelle tournante de saphir. Diamètre : 43 mm. Entre-cornes : 22 mm. Cage de Faraday antimagnétique interne en fer doux pour protéger le mouvement. Système de protection antichoc breveté. Lunette unidirectionnelle tournante de saphir avec revêtement lumineux Super-LumiNova®. Etanche 500m, valve He, COSC.

Coupe de la boite (Watch report)



Un petit éclater pour comprendre un peu l'assemblage





On est donc loin du schéma classique d'une boite de plongeuse, c'est aussi cela qui m'intéressa lors de mes premières recherches.
Mais pourquoi celle ci? En fait, certains me connaissant le savent, j'ai déjà eu quelques plongeuses, de différentes marque et je voulais pour cette occasion en trouver une peu courante, qu'on ne croise pas partout, sans être une grande marque connue mais sortir un peu des sentiers battus tout en ayant une qualité de fabrication très propre. C'est là ou Bremont arrive à me séduire car leur qualité de finition est remarquable, une excellente lisibilité, les aiguilles vont effleurer le rehaut, à l'image de la Peter Blake que j'avais vraiment apprécier pour cela.

Quelques photos pour illustrer



le travail des cornes, la valve He



Le protège couronne



Le font avec peu de littérature, l'avion et le numéro de série (masqué ici)



Le travail des cornes, protège couronne est vraiment superbe, sur le fond la gravure du Supermarine



Le cadran n'est pas en reste, le centre est strié comme le sont certains cadran Tuxedo, ce qui donne du relief, un jeu de lumière qui ne gène en rien sa lisibilité, un petit chemin de fer à la limite de l'aiguille des heures, le guichet dateur est biseauté, polie et brossé, rajoutant encore un peu plus de profondeur. Le rehaut incurvé comporte les minutes de 5 en 5 et des points à chaque minute, l'aiguille des minutes vient à la base du point, la trotteuse à la tête. L'aigle des minutes rappelle celle des Graham, la lolipop des heures a un coté très seventie.







Les index cerclés ont une bonne taille, en accord avec les aiguilles





Petit shot au poignet



Un Lumshot (Watch report)



Ses 43mm vont bien, en fait c'est presque comme ma sub céramique en terme de rendu, la montre est très bien équilibrée, très confortable notamment avec sa couronne à 2h et son protège couronne. Voici une photo à coté d'une subC 114060 et d'une Seiko 6309, 2 modèles répandus histoire d'avoir une idée de son diamètre.



Les impressions ressentis sont celles d'une montre bien assemblée, avec des composants de qualité, le soucis du détail est bien présent. La lunette 120 clics est moins souple que sur une sub (c'est le bémol que je note) par contre son revêtement saphir est surprenant, il apporte de la profondeur ainsi que des jeux de couleurs allant du noir profond au gris caviar, le niveau de finition de l'ensemble est très bon. Le bracelet caoutchouc est très confortable, suffisamment long pour être mis par dessus une combinaison, là j'ai opté pour un Canvas bremont qui m'était fournis avec, le luminova est moins performant que celui de ma subC mais ce n'est pas la même génération non plus. Une montre attachante, différente et qui ne se croise pas tout les jours.

Une vrai gentlemen diveuse





Classic with a twist!