un big gun sur mon Sony A7 : focales, diaphragme et obturateur
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un big gun sur mon Sony A7 : focales, diaphragme et obturateur
Je viens de recevoir un objectif Minolta 58 mm f/1.2 qui est un "big gun" de l'époque des reflex format 24x36 mm argentique. L'objectif (qui pèse 478 g!!!) est la 2ème version sur les 3 produites par Minolta de 1968 à 1979. Son N° de série en 259xxxx fait qu'il ne peut être postérieur à 1973.
Minolta MC Rokkor 58mm 1:1.2 by reevedata, on Flickr
Droit photo à Phillip Reeve et l'excellente revue http://phillipreeve.net/blog/minolta-mc-rokkor-58mm-11-2/
Ses caractéristiques et son rendu particulier lui on valu de se retrouver 40 ans après sa commercialisation classifié par les photographes comtemporains comme "alt lens" (alternative lens), et recherché pour l'adapter à des appareils photo numériques dit "plein format" comme les Canon 5D et Sony A7. L'adaptation aux Canon nécessite une modification mécanique alors que le Sony requiert juste une bague d'adaption.
Ainsi adapté, l'APN doit fonctionner comme à l'époque en mode manuel ou "semi-automatique" en déterminant et en régulant l'illumination du capteur photographique pour obtenir une exposition correcte. On utilise pour cela et suivant les indications d'un système de mesure photométrique (inclus ou non à l'appareil photo), le temps d'exposition obtenu grâce à l'obturateur de l'APN (vitesse en fraction de seconde) et le diaphragme iris situé sur l'objectif. Son réglage se fait par une suite géométrique de raison racine de 2 : 2; 2,8; 4; 5.6, 8; 11; 16; 22; 32 ... A chaque étape la quantité de lumière arrivant au capteur est divisée par deux. Sur les objectifs anciens ce diaphragme est manuel et commandé par une bague sur l'objectif :
lenses on A7 (15 von 19) by reevedata, on Flickr
Crédit photo à Philip Reeve
Sur les objectif moderne, le diaphragme est commandé electro-mécaniquement par l'appareil photo et la bague de diaphragme a disparu.
L'ouverture (maxi ici f/1.2) est le rapport entre la distance focale f (f=58 mm ici) de cet objectif et le diamètre de sa pupille d'entrée. Cet objectif possède un ouverture maxi très importante (très lumineux) même si on peur faire encore plus lumineux (f/0.95 pour le Mitakon actuellement commercialisé pour le Sony A7 ou le célèbre Noctilux 50mm pour le Leica). Ces objectifs permettent de photographier en faible luminosité en gardant la possibilité d'utiliser des vitesses d'obturation permettant de contrôler les risques de "bougé" (flou dû au mouvement incontrôlé) lorsqu'on photographie à main levée sans système stabilisateur automatique. Comme repère on prend en général l'inverse de la distance focale comme limite d'utilisation à main levée pour ne pas risquer trop le bougé : pour ce 58 mm, le 1/60s est utilisé au minimum.
Le diaphragme sert aussi à contrôler les aberrations chromatiques (franges colorées sur les bords des objets) de l'objectif à pleine ouverture et les performance s'améliorent souvent en fermant le diaphragme jusque ver f/8. Au delà elles peuvent se dégrader à nouveau en induisant un phénomène de diffraction de la lumière. Pour avoir des caractéristiques acceptables à pleine ouverture, les constructeurs doivent utiliser des lentilles à verre spéciaux à fort indice de refraction pour contrôler des aberrations chromatiques qui peuvent aussi corrigées numériquement au traitement de l'image, chose qui était plus limitées en argentique.
Voici quelques clichés réalisés au crépuscule près de l'aéroport Saint Exupéry dimanche soir dernier avec ce cailloux revenu du passé.
Crépuscule by jmarcdive, on Flickr
Crépuscule by jmarcdive, on Flickr
Le dernier effet du diaphragme est son effet sur la "profondeur" de champ, c'est à dire l'interval de distance dans laquelle l'image est nette. L'arrière plan et l'avant plan est lui plus ou moins flou selon la fermeture du diaphragme. Plus il est fermé plus la profondeur de champ est grande et moins les autres plans sont flou. Ce flou, est à l'origine d'une autre notion dite de "bokeh" ( du nom japonais pour boké (ぼけ) que l’on traduit par flou ) qui qualifie sa qualité et sa "forme", son fondu etc... Celui donné par le Minolta MC Rokkor 58 mm f/1.2 passe pour un des plus esthétique connu ...
La distance focale est la distance entre le centre optique de l'objectif et le plan de netteté maximum où se situe de capteur. Pour le format 24x36 mm, la distance focale de 50 mm est considérée pour donner un angle de vue et un point de vue voisin de l'oeil humain. On parlait à l'époque de l'argentique de focale "normale" ou "optique standard" car souvent proposée en standard à l'achat du boitier reflex. La mise au point était assurée manuellement par manipulation d'un rampe hélicoïdale graduée en m et en pieds en générale. La visée reflex permet le contrôle de la mise au point sur l'image vue au travers de l'objectif et formé sur un dépoli (doté éventuellement d'aides télémétriques) ou directement provenant du capteur pour le Sony.
Minolta lenses by jmarcdive, on Flickr
3 objectifs standards Minolta de la série MD (version III à partir de 1983) 50 mm f/1.2, f/1.4 et f/1.2
La luminosité de cet objectif standard était modulée par le prix des optiques proposées. Le f/1.2 était considérablement plus cher que le f/1.4 pour seulement 1/2 diaphragme de gain. Encore plus économique étaient les f/1.7 ou f/1.8 voir f/2 qui étaient souvent d'excellente qualité.
En dessous de 50 mm on passe dans les focales "grand angle" (35, 28, 21 ou 20, 17, 16, fisheye), au dessus on a les "longues focale" ou télé-objectifs (85, 100 ou 105, 135, 200, 300, 400, 800 etc) caractérisés par leur grossissement par rapport au 50 mm (un 400 mm donne un grossissement de x8). Le contrôle de la qualité optique et la luminosité maximum est tout autant problématique pour ces autres objectifs.
Minolta MC Rokkor 58mm 1:1.2 by reevedata, on Flickr
Droit photo à Phillip Reeve et l'excellente revue http://phillipreeve.net/blog/minolta-mc-rokkor-58mm-11-2/
Ses caractéristiques et son rendu particulier lui on valu de se retrouver 40 ans après sa commercialisation classifié par les photographes comtemporains comme "alt lens" (alternative lens), et recherché pour l'adapter à des appareils photo numériques dit "plein format" comme les Canon 5D et Sony A7. L'adaptation aux Canon nécessite une modification mécanique alors que le Sony requiert juste une bague d'adaption.
Ainsi adapté, l'APN doit fonctionner comme à l'époque en mode manuel ou "semi-automatique" en déterminant et en régulant l'illumination du capteur photographique pour obtenir une exposition correcte. On utilise pour cela et suivant les indications d'un système de mesure photométrique (inclus ou non à l'appareil photo), le temps d'exposition obtenu grâce à l'obturateur de l'APN (vitesse en fraction de seconde) et le diaphragme iris situé sur l'objectif. Son réglage se fait par une suite géométrique de raison racine de 2 : 2; 2,8; 4; 5.6, 8; 11; 16; 22; 32 ... A chaque étape la quantité de lumière arrivant au capteur est divisée par deux. Sur les objectifs anciens ce diaphragme est manuel et commandé par une bague sur l'objectif :
lenses on A7 (15 von 19) by reevedata, on Flickr
Crédit photo à Philip Reeve
Sur les objectif moderne, le diaphragme est commandé electro-mécaniquement par l'appareil photo et la bague de diaphragme a disparu.
L'ouverture (maxi ici f/1.2) est le rapport entre la distance focale f (f=58 mm ici) de cet objectif et le diamètre de sa pupille d'entrée. Cet objectif possède un ouverture maxi très importante (très lumineux) même si on peur faire encore plus lumineux (f/0.95 pour le Mitakon actuellement commercialisé pour le Sony A7 ou le célèbre Noctilux 50mm pour le Leica). Ces objectifs permettent de photographier en faible luminosité en gardant la possibilité d'utiliser des vitesses d'obturation permettant de contrôler les risques de "bougé" (flou dû au mouvement incontrôlé) lorsqu'on photographie à main levée sans système stabilisateur automatique. Comme repère on prend en général l'inverse de la distance focale comme limite d'utilisation à main levée pour ne pas risquer trop le bougé : pour ce 58 mm, le 1/60s est utilisé au minimum.
Le diaphragme sert aussi à contrôler les aberrations chromatiques (franges colorées sur les bords des objets) de l'objectif à pleine ouverture et les performance s'améliorent souvent en fermant le diaphragme jusque ver f/8. Au delà elles peuvent se dégrader à nouveau en induisant un phénomène de diffraction de la lumière. Pour avoir des caractéristiques acceptables à pleine ouverture, les constructeurs doivent utiliser des lentilles à verre spéciaux à fort indice de refraction pour contrôler des aberrations chromatiques qui peuvent aussi corrigées numériquement au traitement de l'image, chose qui était plus limitées en argentique.
Voici quelques clichés réalisés au crépuscule près de l'aéroport Saint Exupéry dimanche soir dernier avec ce cailloux revenu du passé.
Crépuscule by jmarcdive, on Flickr
Crépuscule by jmarcdive, on Flickr
Le dernier effet du diaphragme est son effet sur la "profondeur" de champ, c'est à dire l'interval de distance dans laquelle l'image est nette. L'arrière plan et l'avant plan est lui plus ou moins flou selon la fermeture du diaphragme. Plus il est fermé plus la profondeur de champ est grande et moins les autres plans sont flou. Ce flou, est à l'origine d'une autre notion dite de "bokeh" ( du nom japonais pour boké (ぼけ) que l’on traduit par flou ) qui qualifie sa qualité et sa "forme", son fondu etc... Celui donné par le Minolta MC Rokkor 58 mm f/1.2 passe pour un des plus esthétique connu ...
La distance focale est la distance entre le centre optique de l'objectif et le plan de netteté maximum où se situe de capteur. Pour le format 24x36 mm, la distance focale de 50 mm est considérée pour donner un angle de vue et un point de vue voisin de l'oeil humain. On parlait à l'époque de l'argentique de focale "normale" ou "optique standard" car souvent proposée en standard à l'achat du boitier reflex. La mise au point était assurée manuellement par manipulation d'un rampe hélicoïdale graduée en m et en pieds en générale. La visée reflex permet le contrôle de la mise au point sur l'image vue au travers de l'objectif et formé sur un dépoli (doté éventuellement d'aides télémétriques) ou directement provenant du capteur pour le Sony.
Minolta lenses by jmarcdive, on Flickr
3 objectifs standards Minolta de la série MD (version III à partir de 1983) 50 mm f/1.2, f/1.4 et f/1.2
La luminosité de cet objectif standard était modulée par le prix des optiques proposées. Le f/1.2 était considérablement plus cher que le f/1.4 pour seulement 1/2 diaphragme de gain. Encore plus économique étaient les f/1.7 ou f/1.8 voir f/2 qui étaient souvent d'excellente qualité.
En dessous de 50 mm on passe dans les focales "grand angle" (35, 28, 21 ou 20, 17, 16, fisheye), au dessus on a les "longues focale" ou télé-objectifs (85, 100 ou 105, 135, 200, 300, 400, 800 etc) caractérisés par leur grossissement par rapport au 50 mm (un 400 mm donne un grossissement de x8). Le contrôle de la qualité optique et la luminosité maximum est tout autant problématique pour ces autres objectifs.
Jean-Marc- Rhincodon typus
- Nombre de messages : 11591
Age : 48
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: un big gun sur mon Sony A7 : focales, diaphragme et obturateur
L'ignare en photographie que je suis, te remercie pour l'historique et les explications
Bon y a encore pas mal de boulot pour que je puisse suivre un fil ou une discussion sur ce sujet
Bon y a encore pas mal de boulot pour que je puisse suivre un fil ou une discussion sur ce sujet
bathy- Rhincodon typus
- Nombre de messages : 3207
Age : 57
Date d'inscription : 13/04/2013
Re: un big gun sur mon Sony A7 : focales, diaphragme et obturateur
C'est vrai qu'il y a un jargon qui peut être hermétique en photo. A noter que la profondeur de champ est lisible aussi sur l'index de mise au point sur le barillet de l'optique. Un fois focalisé sur l'objet les index gravés "5.6", "8", "11", "16" donne la distance mini et maxi de la netteté en mètres et en pieds.
Pour garantir une bonne luminosité sur le dépoli (qui ont fait aussi des progrès optiques considérables en matière de luminosité et de finesse avec une microstructure optimale) les reflex travaillent à "pleine ouverture" et "présélection du diaphragme" . C'est à dire que le diaphragme préréglé à une certaine valeur ne se fermera que juste avant le déclenchement de l'obturateur et se rouvrira ensuite.
Sur le Sony on analyse directement le rendu du capteur par un écran LCD (extérieur) ou OLED placé à la place du dépoli des reflex. Comme cet affichage est amplifié, on peut travailler sans grand problème à f/11 voir f/16 si il y a un peu de lumière quand même. La finesse de l'afficheur OLED atteint au moins la qualité de dépolis d'anciennes générations. Il possède aussi une "loupe" (électronique bien sûr et à deux niveaux de grossissement) pour aider au contrôle de la mise au point.
C'est amusant de voir que ces nouveaux appareil photo aux capteurs si performant nous ramène la techno d'il y a 40 ans sur la scène
Le truc magique des capteurs CMOS électronique est qu'ils peuvent s'adapter en automatique au besoin ou en manuel à une sensibilité entre 50 à 25 600 ISO pour le A7 (et jusqu'à 409 600 ISO pour le A7S !!! ) avec un bruit (et un grain) inconnu en argentique. Au cas où rappelons que la sensibilité du support double si on double les ISO. Ce qui correspond aussi à une "valeur" de diaphragme.
Exemple : 100 ISO = 2 fois mois sensible que 200 ISO et f/8 = deux fois moins de lumière que f/5.6,
à 100 ISO f/5.6 on aura la même exposition (même vitesse d'obturateur) qu'à 200 ISO f/8
Pour garantir une bonne luminosité sur le dépoli (qui ont fait aussi des progrès optiques considérables en matière de luminosité et de finesse avec une microstructure optimale) les reflex travaillent à "pleine ouverture" et "présélection du diaphragme" . C'est à dire que le diaphragme préréglé à une certaine valeur ne se fermera que juste avant le déclenchement de l'obturateur et se rouvrira ensuite.
Sur le Sony on analyse directement le rendu du capteur par un écran LCD (extérieur) ou OLED placé à la place du dépoli des reflex. Comme cet affichage est amplifié, on peut travailler sans grand problème à f/11 voir f/16 si il y a un peu de lumière quand même. La finesse de l'afficheur OLED atteint au moins la qualité de dépolis d'anciennes générations. Il possède aussi une "loupe" (électronique bien sûr et à deux niveaux de grossissement) pour aider au contrôle de la mise au point.
C'est amusant de voir que ces nouveaux appareil photo aux capteurs si performant nous ramène la techno d'il y a 40 ans sur la scène
Le truc magique des capteurs CMOS électronique est qu'ils peuvent s'adapter en automatique au besoin ou en manuel à une sensibilité entre 50 à 25 600 ISO pour le A7 (et jusqu'à 409 600 ISO pour le A7S !!! ) avec un bruit (et un grain) inconnu en argentique. Au cas où rappelons que la sensibilité du support double si on double les ISO. Ce qui correspond aussi à une "valeur" de diaphragme.
Exemple : 100 ISO = 2 fois mois sensible que 200 ISO et f/8 = deux fois moins de lumière que f/5.6,
à 100 ISO f/5.6 on aura la même exposition (même vitesse d'obturateur) qu'à 200 ISO f/8
Jean-Marc- Rhincodon typus
- Nombre de messages : 11591
Age : 48
Date d'inscription : 18/06/2007
Re: un big gun sur mon Sony A7 : focales, diaphragme et obturateur
C'est déjà plus clair pour moi merci!
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Flickr:64patek
p@tek- Carcharodon carcharias (Modérateur)
- Nombre de messages : 7729
Age : 44
Date d'inscription : 07/07/2011
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