Back to the future ! (Sony ILCE-7)

A l'image du classiques des scenario de nombres de films américains, mes vétérans sont rappelés au service pour sauver le monde   .







Ils attendaient sagement dans le placard depuis 30 ans ce jour qui semblait improbable du full-frame 24x36 numérique pour tous recevant toutes les optiques de la grande époque   : http://phillipreeve.net/blog/minolta-mc-rokkor-58mm-11-2/ . Ce qui est notable dans cette chose improbable  est la filiation industrielle directe Minolta -> Konica-Minolta -> Sony



J'attend l'adapteur avec impatience et je me familiarise en attendant avec la bestiole en utilisant le zoom base 28-70 mm du Sony A7. Déjà, j'ai noté que l'engin doté d'un viseur OLED (le Sony A7 / A7r n'est pas un reflex) au format XGA (1024x768), travaille sans "préselection du diaphragme" (c'est à dire à diaphragme fermé), le viseur compensant la perte de luminosité automatiquement. Ainsi les vieilles optiques adaptées via une bague sur le A7 pourront aisément fonctionner en mode manuel et on apprécie directement l'effet de profondeur de champs. La mise au point manuelle a une aide visuelle par corrélation de phase, indiquant les plans focalisés de l'image.

L'objet magique - la clé de l'improbable - en provenance de Hong Kong (10 euros port compris   ) est arrivé   



L'impensable s'est réalisé   . Plus de 35 ans (38 pour le Rokkor 50mm f2, je l'avais eu en 1976 ...) après leur conception pour l'argentique, tous ces objectifs (et bien d'autres!) montent sur l'ILCE-7 (Sony A7) à capteur numérique full frame 24 x 36mm !!!  :stock: Dimension pour lesquels ils ont été conçus à leur origine.





On peut viser à n'importe quel diaphragme, même fortement fermé, le Sony compense la luminosité de la visée tout en donnant directement l'effet de profondeur de champ. Un système interférentiel détecte la mise au point manuelle et on peut bénéficier en un clic (bouton "C1 à coté du déclencheur) de deux niveaux de loupe électronique pour les détails de la focalisation.



Malgré la mise au point et le diaphragme manuel, on garde le contrôle de l'automatisme sur l'obturateur jusqu'à 1/8000 s !!! Avec la variable supplémentaire (automatisme possible) du contrôle de la sensibilité ISO du capteur. Une variable dont on ne jouait que chaques 36 vues à l'époque de l'argentique au moment du choix du film. Quand on voit la qualité à 1600 ISO et plus    . Ici avec un Minolta MD 20mm  f2.8 au 1/30 s





On perd aussi la stabilisation d'image car L'ILCE-7 a laissé à l'optique (optiques de type OSS FE) le soin de stabiliser. La gamme des OSS FE est très réduite actuellement. Le 28-70 du kit de l'A7 permet d'apprécier à ce titre le système pour une somme modique (les autres optiques Zeiss dispos ne sont pas données)









Si j'avais imaginé un jour qu'un truc de ce genre soit accessible, je n'avais pas pensé l'avoir en main ainsi. Un truc de ouf  

Ce sont des optiques reflex donc plutôt bon signe. Les A7 font souffrir les grand angles à tirages courts mais autrement, on peut avoir de bonnes surprises.

Au vu de mon parc d'objectifs anciens Nikon, je sens que mon destin sera proche du tien.

ce qui va être intéressant, c'est d'observer le retour en grâce de vieux cailloux sur les sites de vente en ligne...

çà c'est de la revue d'appareil!

Il n'y a pas de perte de diaph avec la bague d'adaptation ? Et la focale ne change pas?

ebourzeix a écrit:Au vu de mon parc d'objectifs anciens Nikon, je sens que mon destin sera proche du tien.

ce qui va être intéressant, c'est d'observer le retour en grâce de vieux cailloux sur les sites de vente en ligne...

Oui en effet. Je ne m'étais jamais résolu non plus à l'époque de revendre quoique se soit quand le numérique s'est progressivement installé dans le paysage de la photo. Des optiques peu courantes comme le Minolta 16mm f2.8 fisheye, ou des 50mm à forte ouverture (1.2) ne négocie encore dans les 400 à 500 Euros.

Carabistouilleur a écrit:Il n'y a pas de perte de diaph avec la bague d'adaptation ? Et la focale ne change pas?

La bague ne mange rien car c'est un simple tube allonge vide pour compenser le tirage plus court des hybrides (il n'y a plus de miroir mobile). L'objectif se retrouve face au capteur dans la même géométrie qu'à l'époque vis à vis du film argentique. La focale est inchangée et la mise au point à l'infini sans décalage.

une question qui me taraude: quid de la qualité du viseur électronique en plein jour ? ça donne quoi ?

Une belle bête ce A7.

[quote="ebourzeix"]une question qui me taraude: quid de la qualité du viseur électronique en plein jour ? ça donne quoi ?[/quote]

Il est réglable en intensité comme l'afficheur LCD arrière. Je n'ai pas encore beaucoup shooté avec mais j'ai eu plus tendance à m'en servir que du LCD externe. 9à vaut largement un dépoli de reflex je trouve et l'aide à mise au point (si on travaille en manuel) est AMHA aussi précise. Ce A7 nous ramène les attitudes d'antan.

Hier j'ai fais un tour en ville avec mon Canon G10 réparé pour le tester et j'ai jeté un oeil sur les clichés. C'est certain qu'ils ne se laissent pas manipuler comme ceux du A7 surtout sur les échelles dynamiques de lumières et les détails du cliché qui sont réellement étonnants.

Super de pouvoir ressortir les vieux cailloux.

Et le viseur électronique, est-ce qu'il a une loupe ou un pseudo stigmomètre ?

Oui il y'a deux niveaux de "loupe" (est elle électronique) accessible par le bouton "C1" situé juste à coté du déclencheur et un système de détection de la mise au point interférométrique (les zones nettes scintillent en une couleur au choix dans le menu). Le viseur est réglable bien sûr pour les corrections ophtalmologiques du photographe.