le Nav'Finder PADI : à l'ancienne mais efficace!

Jeudi soir j'accompagnais à nouveau des plongées de formation de niveau 2 à la carrière de Chamagnieu. C'était la deuxième plongée en succéssive de la soirée et le thème était de la pure orientation en pleines eaux sans points de repère en tenant la ligne de profondeurs des 10 m (la carrière en fait au max 17 m et la visibilité vaut 4-6m (50cm si on touille!). En plus la nuit tombe plus tôt et on plonge à 20h.

Il me reste 85 bar dans le bi mais mon collègue DM a un bloc plein à 200 bar. On se met d'accord pour passer sur son octopus de secours quand je serai à 35-40 bar si nécessaire. Et ce sera nécessaire!

Nos deux élèves trouvent sans problème la première épave (le voilier) sur le cap qu'ils avaient relevé puis prennent la bonne direction au compas vers la seconde (le hors bord) plein Nord. On est furtifs et on fait en sorte de ne pas leur donner de point de repère : s'ils descendent , on descend, s'ils montent, on monte ().

Mais de là au lieu de partir en direction du ponton, je vois qu'ils partent dans la direction opposée. Puis ils tournent et retournent en pleines eaux à tel points qu'il nous est impossible de savoir exactement où on est... La nuit tombe et 50min plus tard, décision est prise de tirer un parachute et de faire surface après les paliers d'usages. Bonne école.

On est en effet sur le tombant de l'autre coté et l'affaire se fini par une joyeuse nage capelée en surface (pratique le tuba en permanence au masque) dans la pénombre et sous la pluie ... un instant très sympa au final. Les gardons et les grosses carpes nous réclament leur diner quand on remonte à l'échelle perroquet ajoutant à l'ambiance un peu décalée de la carrière en cette mi-août .

Ce genre de plongée n'est pas si simple : un binôme doit faire la navigation, l'autre en général contrôle la tenue de la profondeur. Si on a pas en mémoire le trajet à faire. Le risque de se paumer est important.

Si ce trajet doit rester secret ( ) on l'apprend par coeur et on le respecte strictement. Si on part au hasard sans plan précis, il reste un moyen de s'en sortir : le Nav'Finder PADI ou équivalent de règle de navigation à l'estime.



Outre le fait que la tablette indique les caps et leurs réciproques de 10 en 10°, elle possède au centre un plexi dépoli où on peut écrire au crayon la route suivie (revelée au compas magnétique) et la distance parcourue (on compte les alternances de palmes par exemple).

Si on se réoriente, on fait suivre le nouveau cap en tournant le disque et retrace le parcourt et la distance et ainsi de suite. A tout moment on a l'estime du cap de retour et la distance estimée au point de retour.

Test aujourd'hui à Miribel en PMT. Petite combarde 3mm (fait frais à Lyon), compas Suunto, tablettes de poignet, le Nav'Finder et la PO chrono en timer ( ). Mais qu'est ce qu'il fait ce type là bas ? devaient se dire les MNS de surveillance à la plage du Morlet en me voyant prendre des notes en surface au milieu du lac

Voici le résultat, distances comptées en alternances de palmage :



Après 7 caps succéssifs : le cap estimé de retour et le cap réel diffèrent de 10° et la distance d'une alternance. Bon, OK, j'aurais pu faire mieux. Mais quand même : c'est super ce truc!

Maintenant vous comprenez pourquoi ce genre de chose ne peut être utilisée si on ne doit pas savoir d'où vous venez et où vous êtes allés ...

tu t'en tires super bien!
moi j'ai eu du mal rien qu'avec le pointage d'un cap avec la boussole ou ca tourne toujours ds le sens oppose de la ou je voudrais que ca tourne ( peut-etre mon esprit de gaucher...)

Le compas Suunto est très bien conçu. En plus de la ligne de foi
indiquée par un trait rouge aboutissant sur le cap à suivre indiqué sur la lunette tournante,
on peut lire aussi ce cap sur la roue magnétique par une petite
fenêtre à l'opposé qu'on peut se mettre sous le nez



Le Nav'Finder te rapelle
systématiquement les caps othogonaux (à gauche et à doite) et
le réciproque (dans le dos). C'est assez paumant en effet desavoir s'il faut obliquer dans un sens ou dans un autre. J'imagine que ce fut le problème dans cette plongée d'orientation puisqu'on est arrivé sur le bord diamétralement opposé de la carrière

waip! j'ai hate que mon instructeur m'explique! je suis déjà bien contente de manier la roue "mutliniveau"
merci de faire partager!

Alors là, chapeau J.Marc ! moi qui suis nul à ce jeu là, même en terrestre...

Lionel

Tu me donnes encore envie d'essayer un nouveau truc Jean-Marc...

J'ai découvert les plongées en carrière la semaine dernière (eh oui, j'avais toujours plongé en mer jusqu'à présent)... Il me semble que c'est l'endroit idéal pour s'amuser à de tels jeux d'orientations !!!

Je crois que j'ai cette plaque dans mes affaires...